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Le retour de Peca dans la froideur du Manitoba

Par Anthony Marcotte

Le Rocket de Laval met le cap sur Winnipeg où un programme double l’attend face au Moose du Manitoba samedi et dimanche (15h sur les ondes du 91,9 Sports ou via AHL tv). La troupe de Joël Bouchard tentera de faire oublier ses deux défaites consécutives sur la route le week-end dernier et ainsi revenir dans le portrait des séries, à un seul point des Marlies de Toronto présentement.

Au rayon des bonnes nouvelles, le Rocket a retrouvé Matthew Peca dans ses rangs. Un peu comme l’avaient fait Charles Hudon et Riley Barber avant lui, Peca s’était mérité un rappel à Montréal en connaissant une excellente séquence offensive à Laval. Blanchi à ses cinq premiers matchs de la saison, Peca avait ensuite enregistré des points dans 10 de ses 13 matchs suivants avant son rappel le 30 novembre. Malheureusement, son passage avec les Canadiens a été de courte durée en raison d’une blessure au genou qui l’a tenu à l’écart pendant un mois.

« On ne s’attend jamais à se blesser mais il y a toujours du positif à en tirer car j’estime que je jouais bien avant que ça arrive, a mentionné Peca à son retour dans le vestiaire lavallois, jeudi. Quand tu subis une blessure, tu prends un pas de recul pour regarder les matchs et faire état des choses. Pour l’instant, il s’agit de me sentir confortable et retrouver mon synchronisme. Je suis juste excité de revenir au jeu. »

Peca n’a joué qu’un match depuis le 10 décembre alors il est normal qu’une certaine période soit requise pour retrouver ses repères, d’autant plus que le mandat est très différent à Laval où ses responsabilités offensives sont bien plus importantes. À l’instar de Phil Varone la semaine dernière, il s’agit de ramener le joueur dans les meilleures conditions possibles pour lui permettre de retrouver ses repères au plus tôt.

« Je pense que le fait de revenir ici après avoir manqué autant de temps n’est pas forcément négatif, a tenu à dire Joël Bouchard. Nous sommes dans un moment de la saison où les matchs sont nombreux et où le rythme augmente considérablement. Comme entraîneur, tu n’as pas le choix d’aborder la chose avec les yeux grands ouverts. Tu as bien beau enseigner le système, quand le joueur n’a pas joué depuis longtemps, il faut que tu le laisses aller. C’est ce qu’on a fait avec Varone. Ça n’a pas été parfait, mais il a beaucoup touché à la rondelle, c’est le synchronisme qui a fait défaut. »

Un trop plein de vétérans et des nouvelles de Juulsen

Chose certaine, le Rocket a bien meilleure mine qu’il y a quelques semaines alors qu’on se demandait comment Joël Bouchard serait en mesure de remplir une formation de 18 joueurs à tous les matchs. Certains joueurs venus en renfort ont fait un job colossal pour permettre à cette équipe de se maintenir dans une lutte sans merci pour une place en séries.

Par contre, le retour de Peca va forcer l’entraîneur à prendre des décisions déchirantes au sujet de ses vétérans. Pour l’instant, les Karl Alzner, Phil Varone, Charles Hudon, Christian Folin, Xavier Ouellet, Yannick Veilleux et Peca possèdent tous le statut de vétérans ou bien de joueurs exemptés. Chaque équipe peut aligner cinq vétérans de plus de 320 matchs d’expérience chez les professionnels (la ECHL ne compte pas dans le nombre de matchs) et un joueur exempté supplémentaire (entre 260 et 320 matchs d’expérience au moment de débuter la saison). L’entraîneur a préféré ne pas se commettre à ce sujet, jeudi matin.

Par ailleurs, les nouvelles sont positives au sujet du défenseur Noah Juulsen, aux prises avec des maux de tête récurrents en lien avec sa blessure à l’œil avec les Canadiens en décembre 2018. Selon Joël Bouchard, l’état de Juulsen progresse de jour en jour mais l’organisation se montre extrêmement prudente dans les circonstances. Chez le Rocket, on refuse toujours de parler de carrière compromise ou même d’une saison terminée pour le défenseur droitier, ce qui est une excellente nouvelle en soi.

Le Moose du Manitoba voudra aussi s’accrocher

Le Rocket croisera donc le fer à deux reprises contre le club-école des Jets de Winnipeg. Le Moose est toujours dirigé par le Québécois Pascal Vincent pour une quatrième saison. Au moment d’affronter le Rocket, le Moose venait de freiner la bonne séquence des Sénateurs de Belleville mercredi soir avec un gain serré de 3-2. Le Moose se retrouve pratiquement dans la même situation que les Lavallois, soit à deux points des séries dans une division Centrale où la dernière place n’est séparée que par cinq points d’une place dans le tableau éliminatoire.

L’attaque du Moose est menée par le vétéran Seth Griffith (32 points) et le jeune Jansen Harkins (31 points) qui connaît une belle éclosion à sa troisième année chez les professionnels. Le gardien Eric Comrie est de retour dans l’organisation après avoir porté les couleurs des Coyotes et des Red Wings en première moitié de saison. Il demeure l’un des bons gardiens du circuit et revendique trois victoires et une seule défaite en prolongation en carrière contre Laval.

Le Moose fera également les frais d’un programme double à Laval les 19 et 21 février prochain à la Place Bell.