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Gustav Olofsson – Surmonter les blessures

Gustav Olofsson ne l’a pas eu facile depuis ses débuts chez les professionnels, en 2014-2015. À trois reprises, sa saison a pris fin en raison d’une blessure à une épaule. Ajoutez à cela une commotion cérébrale et une déchirure ligamentaire à un genou et vous vous retrouvez avec un jeune homme au corps amoché, mais au mental de béton.

Raphaël Doucet 91.9 Sports

Né à Boras, en Suède, le 1er décembre 1994, Olofsson a déménagé à Denver tout juste avant de commencer l’école secondaire, en raison du travail de son père. Après une saison avec les Gamblers de Green Bay, dans la United States Hockey League (USHL), il a été repêché au deuxième tour par le Wild du Minnesota, en 2013.

Olofsson a passé une seule année à Colorado College, dans la NCAA, avant de faire le saut chez les professionnels. Sa première saison avec le Wild de l’Iowa, dans la Ligue américaine, n’aura toutefois duré qu’un seul match: une blessure à une épaule a nécessité une opération et a mis fin à sa saison 2014-2015.

Après des mois de réhabilitation, Olofsson est revenu au jeu le temps de 54 matchs dans la LAH (52) et la LNH (2), en 2015-2016. Puis, deuxième malchance: l’autre épaule a lâché.

Ses problèmes à l’épaule sont revenus le hanter la saison dernière, sa première dans l’organisation du Canadien après qu’il ait été obtenu du Wild, en retour de l’attaquant William Bitten.

Le 19 septembre 2018, en calendrier préparatoire, Olofsson a encaissé une mise en échec de Patrik Laine, des Jets de Winnipeg, et a ressenti une douleur dans son épaule opérée en 2014. Un mois plus tard, dans un match du Rocket contre Springfield, il a aggravé cette blessure et n’a eu d’autre choix que de repasser sous le bistouri. Sa saison 2018-2019 a donc été limitée à deux petites rencontres.

Trois blessures aux épaules. Trois longues absences. Laquelle a été la plus difficile à traverser? « La première, ça s’est quand même bien passé, se souvient le Suédois. J’étais jeune, naïf et excité de commencer ma carrière pro. J’avais l’avenir devant moi. La deuxième était vraiment frustrante, car j’étais revenu au jeu depuis seulement sept mois! Mais la troisième a été la plus décevante. Je me suis dit: pas encore! Puis, je me suis questionné sur mon futur. Plus tu te blesses et plus tu broies du noir à chaque fois. Aujourd’hui, je réalise à quel point je suis chanceux d’être en santé et de pouvoir jouer au hockey chaque jour. Être hockeyeur professionnel est un privilège. Il ne faut jamais l’oublier. »

Absent pendant 240 matchs!

Ce privilège, Olofsson en a été privé pendant 240 matchs (!) lors de ses 5 premières saisons pros, si on ajoute qu’une déchirure ligamentaire à un genou l’a limité à 72 rencontres, en 2016-2017, et que sa saison 2017-2018 a été réduite à 41 parties en raison d’une commotion cérébrale.

Le défenseur de 6’3’’ et 200 lb est catégorique: quand tu es blessé, le défi est pas mal plus mental que physique. « Physiquement, tu suis le protocole exigé par les docteurs et les thérapeutes, et ton corps va finir par guérir, note-t-il. Mais mentalement, tu peux devenir down assez facilement. Tu peux même te dire que t’es fini et que ta carrière est finie. Tu te sens isolé, à part, loin de tes coéquipiers. Tu leur parles et tu les vois moins. C’est alors important d’écouter tes proches et de les laisser t’aider. Ma fiancé était à mes côtés les trois fois et m’a aidé à rester positif. Les organisations du Wild et du Canadien m’ont aussi toujours bien supporté et m’ont permis d’avoir accès aux meilleurs docteurs et aux meilleurs soins. »

L’an dernier, après son opération à une épaule, Olofsson a passé trois mois chez lui, à Minneapolis, où il possède une maison depuis son temps chez le Wild. Il est revenu à Laval en février, pour recommencer à patiner. Mais l’exclusion des séries du Rocket l’a privé d’un retour au jeu.

Récompensé par un rappel

Il avait donc très hâte au camp d’entraînement du Canadien et au début de saison du Rocket. Tous ses efforts en réadaptation ont été récompensés par un rappel chez le Canadien le temps de trois matchs, au début du mois de décembre.

Maintenant, son objectif est de continuer à être un pilier défensif à Laval et être rappelé à nouveau par le CH. « Ça fait du bien de jouer et d’être de retour dans la routine quotidienne des entraînements et des matchs, confie Olofsson. Mon but est maintenant d’être plus constant. Je vis encore trop de hauts et de bas à mon goût, je suis meilleur que ça. Je sympathise beaucoup avec les joueurs présentement blessés, car je suis passé par là et je les comprends. Je tente de vivre au jour le jour et de profiter de chaque moment sur la glace. »

Âgé de 25 ans, Olofsson deviendra joueur autonome avec compensation le 1er juillet prochain. ll ne sait pas encore si son avenir passe par Laval, Montréal ou ailleurs, mais il souhaite de tout coeur qu’il ne passe pas par une table d’opération.