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LE ROCKET S’ACCROCHE MALGRÉ DE NOMBREUX ABSENTS

Par Anthony Marcotte

Rendons à César ce qui lui appartient, le Rocket mérite beaucoup de crédit pour s’être maintenu la tête hors de l’eau malgré beaucoup d’adversité au mois de décembre. Une fiche surprenante de 5-5-0-1 en dépit d’un manque criant d’effectifs permet aux partisans de l’équipe d’entrevoir des jours meilleurs au tournant de l’année 2020. Une première participation en séries éliminatoires à Laval est toujours possible!

Quand on prend la peine de regarder froidement la situation, la troupe de Joël Bouchard vient de connaître un bon mois de décembre. Pendant quelques matchs, dont celui du 21 décembre à Utica, l’entraîneur n’avait que douze attaquants, six défenseurs et deux gardiens en santé pour affronter les Comets. Le strict minimum!

Pire encore, lors de quelques rencontres au cours du mois, c’était seulement quatre ou cinq attaquants qui étaient en mesure de jouer et qui étaient dans la formation partante de cette équipe au début de la saison, le 4 octobre. Matthew Peca (rappelé puis blessé à Montréal) et Phil Varone (blessé) n’ont pas disputé de match au cours du mois, alors que Ryan Poehling (rappelé), Riley Barber (rappelé) et Alex Belzile (blessé) n’ont joué que quelques rencontres. Alors que le retour de Varone est imminent lui qui n’a pas joué depuis le 30 octobre, il faudra oublier Alex Belzile dont la saison est terminée en raison d’une déchirure au muscle pectoral droit.

Le Rocket pourrait obtenir du renfort au cours des prochaines semaines au retour de certains éléments blessés chez les Canadiens. Lukas Vejdemo, qui n’a joué que deux matchs à Montréal depuis son rappel dans la période des fêtes, est le plus susceptible de revenir dans les plus brefs délais. Un retour d’importance qui pourrait permettre à l’entraîneur de recréer la belle chimie avec ses partenaires Joe Cox et Alexandre Alain au moment du rappel du Suédois. La ligne de centre avec Vejdemo est très solide, d’autant plus que Jake Evans joue du gros hockey dernièrement.

En attaque, le Rocket peut dire un gros merci à Charles Hudon, qui vient de connaître un mois de décembre remarquable malgré une blessure à un pied. Même s’il n’est pas à 100%, le natif d’Alma continue de brillamment performer sur la glace. Depuis son retour de Montréal, Hudon aura participé à sept matchs de l’équipe en décembre où il aura marqué six buts. Le retour en force de Hudon a coïncidé avec la belle éclosion de Jake Evans, auteur de 14 points en 11 rencontres en décembre. Evans risque fort de devenir la prochaine option de rappel à Montréal s’il maintient une telle cadence qui l’a propulsée au sommet des marqueurs de son équipe avec 25 points.

Avec autant d’absents en attaque, le Rocket n’a pas eu le choix de faire appel à certains éléments de la ECHL pour lui prêter main forte. Si les résultats à ce niveau n’ont pas été très fructueux lors des deux premières années de l’équipe, la situation est très différente cette année. Les Yannick Veilleux (6 points en 6 matchs), Ralph Cuddemi (5 points en 9 matchs) et Evan McEneny (2 buts, et une fiche de +4), qui sont actuellement tous sous des contrats d’essai professionnel à Laval ont fortement contribué à l’excellent rendement de l’équipe. Ils seront tous les trois difficiles à détrôner au retour de certains éléments.

« Ce sont des gars à qui on a confié des responsabilités et ils en profitent, a mentionné Joël Bouchard le week-end dernier. C’est la réalité de la Ligue américaine, les blessés font partie du jeu. On donne des chances à certains gars qui connaissent bien cette réalité. Malgré toutes nos blessures, on réussit à aller chercher des victoires. On verra comment les choses vont aller dans les prochaines semaines mais c’est certain que ces gars-là profitent pleinement de leurs occasions de nous aider. »

En défensive, les retours d’Otto Leskinen et de Gustav Olofsson de leur courte audition sur le flanc gauche à Montréal a réussi à stabiliser le club à la ligne bleue. Le jeu solide de McEneny a forcé la main de Joël Bouchard à utiliser une brigade inédite formée de cinq gauchers et un seul droitier, soit Josh Brook. Le capitaine Xavier Ouellet peut se concentrer à générer de l’offensive en sachant que Olofsson est présent derrière pour le couvrir. Ouellet est sur une séquence actuelle de quatre matchs avec un but, la meilleure de sa carrière chez les professionnels. Le vétéran Karl Alzner s’avère un excellent mentor pour Brook et Daniel Jacob apprécie le fait de pouvoir compter sur une paire stable et fiable depuis quelques mois, une rareté dans la Ligue américaine.

Devant le filet, la recrue Cayden Primeau a retrouvé ses repères après une séquence difficile chez le Rocket entrecoupée de ses deux matchs disputés à Montréal. Du 22 novembre au 20 décembre, Primeau a donné un minimum de quatre buts lors de ses cinq départs, un rendement bien en deçà de ses capacités. Appuyé par les entraîneurs Marco Marciano et Sean Burke, Primeau a rapidement retrouvé ses repères et n’a donné qu’un seul but à ses sept dernières périodes disputées. Ça va aussi beaucoup mieux pour Keith Kinkaid qui vient de remporter ses deux derniers départs contre Belleville et Syracuse, deux rivaux directs dans la course aux séries.

Parmi les choses à corriger, on retrouve l’infériorité numérique. En décembre, le Rocket a accordé 15 buts à l’adversaire en 54 occasions pour une efficacité de seulement 82%. Pourtant, il s’agit d’une unité qui a déjà occupée le sommet de la Ligue américaine en début de saison mais qu’on retrouve désormais au 21e rang du circuit.