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Du micro à la plume : Un Rocket au bout du rouleau

Par Anthony Marcotte

Gabriel Bourque n’est pas du genre à chercher des excuses mais il n’a pas eu le choix d’admettre que son équipe avait montré des signes évidents de fatigue lors des derniers matchs de cette séquence de 14 matchs en 23 jours qui s’est terminée samedi à Wilkes-Barre/Scranton. Une séquence en dents de scie où le Rocket a été tantôt bon, tantôt vulnérable, surtout en fin de match. Résultat des courses, la troupe de Jean-François Houle aura présenté un bilan de 6 victoires et 8 défaites.

« Ça aurait été parfait d’aller chercher une victoire en fin de semaine, ça nous aurait permis de diviser notre fiche à 7 victoires et 7 défaites, a dit Bourque près du vestiaire. On a manqué de jus un peu ce soir, encore. Tout le monde est fatigué et ça va faire du bien de retourner à la maison et de ne pas jouer pendant une couple de jours. »

C’était à prévoir, mais quand un calendrier est aussi condensé, des blessures vont survenir. C’est donc un Rocket relativement déplumé qui est rentré à la maison et qui se préparera à revenir au jeu vendredi devant ses partisans. Plusieurs noms se sont ajoutés à la liste des blessés au cours des trois dernières semaines. Gianni Fairbrother, Tobie Paquette-Bisson, Josh Brook, Cam Hillis et Devante Smith-Pelly font désormais partie de la liste des éclopés. Heureusement, Brandon Gignac et Jean-Christophe Beaudin ont pu rechausser les patins à la fin du voyage, mais il manque de gros morceaux à une liste où on doit ajouter Lukas Vejdemo et Alex Belzile. Tory Dello, malade, s’est aussi absenté des deux derniers matchs.

Jean-François Houle n’avait rien de très rassurant à offrir quant aux chances de revoir certains de ses joueurs prochainement. Le statut de chacun sera réévalué mais la grande majorité d’entre eux seront absents pour « plusieurs semaines ».

Un autre thème récurrent et qui inquiète chez le Rocket, c’est la gestion des avances. Au cours de ses 9 derniers matchs, le Rocket a échappé une avance à 6 reprises et il a subi la défaite 5 fois lors de ces matchs. L’équipe a échappé des avances de trois et deux buts le 26 février contre Belleville et le 11 mars contre Lehigh Valley avant de perdre en temps régulier. Des points qui pourraient s’avérer très important à la fin de la saison. Au début de la fin de semaine, Laval se trouvait seul au 2e rang de sa division et s’est réveillé lundi au 4e rang. Les choses peuvent changer très rapidement.

« Je pense que c’est plus une question de fatigue mentale, a dit Jean-François Houle sur ce sujet délicat de la gestion des avances. On fait des revirements que nous n’avons pas l’habitude de faire. »

Kevin Roy se rend bien compte du manque de régularité des siens par les temps qui courent.

« On a de la difficulté à coller des victoires dernièrement, a dit Roy. On a des bons comme des moins bons moments. Quand tu mènes 3-1 sur la route (à Lehigh Valley vendredi), tu es en bonne posture. De perdre ça est dur à encaisser. Il faut réussir à gagner ces matchs-là. »

Une équipe professionnelle n’a pas l’habitude de s’absenter de l’aréna deux jours de suite mais l’entraîneur a brisé aux habitudes en donnant deux jours de congé à ses joueurs depuis le retour de Wilkes-Barre. On veut toujours faire mieux, mais de temps à autre, il faut se rendre à l’évidence. Cette équipe arrivait au bout de son rouleau et le repos complet pour deux jours ne nuira pas à personne.

Il est en feu :

Rafaël Harvey-Pinard : J’ai nommé le nom de Harvey-Pinard à quelques reprises dans cette section au cours des derniers mois. Le jeune homme de Jonquière a été de loin le joueur le plus constant du Rocket au cours de cette séquence difficile avec 14 points en 14 matchs. RHP est toujours sur la glace dans les moments importants et voit de l’action sur les unités spéciales. Son trio complété par Jean-Sébastien Dea et Jesse Ylönen a la responsabilité de produire à tous les matchs et c’est le numéro 11 qui se distingue le plus sur ce trio. Il s’est d’ailleurs emparé du premier rang des marqueurs de l’équipe avec 30 points en 47 matchs.

Il est au ralenti :

Alexandre Fortin : L’inconstance est au rendez-vous pour Alexandre Fortin depuis le début de la saison. Quand il connaît un bon match, il est un des bons joueurs sur la glace des deux côtés. Mais quand il s’éclipse, il devient un joueur marginal. Jean-François Houle a décidé de le retrancher de la formation vendredi dernier à Lehigh Valley principalement en raison de son inconstance. Voilà qui est bien dommage car Fortin a obtenu une superbe opportunité de cimenter sa place dans la formation du Rocket avec autant d’absents au cours des dernières semaines. Il n’a qu’un point à ses 8 dernières sorties.

Où est-il rendu?:

Nikita Jevpalovs : L’attaquant letton a passé deux saisons complètes avec le Rocket. Ramené sur la couronne nord de Montréal par Joël Bouchard qui l’avait dirigé avec l’Armada de Blainville-Boisbriand, Jevpalovs a rendu de bons services à l’équipe au fil des années. Jevpalovs n’avait probablement pas l’impact nécessaire pour garder un poste de vétéran dans la formation (il y a une limite de 5 par équipe), et c’est possiblement ce qui l’a incité à rentrer en Europe. Depuis deux saisons, Jevpalovs évolue pour la formation autrichienne Dornbirner EC.

À venir cette semaine:

Une semaine plus tranquille attend le Rocket. Habitué à jouer 4 parties par semaine depuis quelque temps, il n’en aura que deux à l’horaire cette semaine alors que le Wolf Pack de Hartford et les Bears de Hershey s’amènent en ville vendredi soir et samedi après-midi.

Les deux formations ont un rendement identique lors de leurs 10 derniers matchs avec une fiche de 4-5-1 mais se retrouvent tous les deux en position de séries dans la section Atlantique. Le Wolf Pack fera un arrêt à Syracuse mercredi avant de s’amener à Laval alors que les Bears en seront à leur troisième match en autant de jours en s’amenant en ville samedi. De plus, ils auront le voyage dans les jambes puisque des arrêts sont prévus à Toronto jeudi, puis à Belleville vendredi soir.

Cédric Paquette devrait faire partie de la formation du Rocket vendredi soir pour une première fois, à moins qu’un mouvement de personnel à Montréal ne l’en empêche. Pour l’instant, Paquette est un membre du Rocket après ne pas avoir été réclamé au ballottage de la LNH en fin de semaine. Si Paquette demeure à Laval d’ici la fin de la saison, Jean-François Houle ne se plaindra de son expérience et de sa robustesse sur la ligne de centre. Paquette n’a pas joué dans la Ligue américaine depuis 2014 avec le Crunch de Syracuse.