Olivier Galipeau démontre qu’il peut aider le Rocket

Dans un segment de 7 matchs en 11 jours, même à la maison, c’est inévitable que la profondeur d’une équipe soit testée à un moment ou un autre. Ça a été le cas pour la défense du Rocket de Laval, qui a enduré coup sur coup, des blessures à Josh Brook, Gianni Fairbrother et Tobie Bisson.

Même si le groupe de défenseurs du Rocket est excellent cette saison, ce nombre d’absents (sans parler de la graduation de Corey Schueneman dans la LNH) va changer la donne pour n’importe quelle formation.

La blessure de Gianni Fairbrother plaçait particulièrement le Rocket dans une situation difficile. C’est arrivé vendredi soir contre Abbotsford. Non seulement Laval a terminé le match à cinq défenseurs, mais ils n’avaient pas de remplaçants avec l’équipe pour le match de samedi après-midi contre le même adversaire.

Avec si peu de temps, le Rocket a signé Olivier Galipeau, des Lions de Trois-Rivières, à un contrat d’essai pour la deuxième fois de la saison. Ce dernier n’a pas eu trop de temps pour se préparer avant une victoire dominante de 3-0 de Laval.

« Le but, c’est de ne pas se mettre de pression et jouer notre game. » a analysé Galipeau lundi matin. « C’est ce que j’ai fait au dernier match. Je suis arrivé un peu dernière minute. Des fois, ce sont des circonstances qui sont difficiles, mais c’est quasiment quelque chose qui aide. Tu arrives, tu ne mets pas de pression, tu joues ton match et ça va bien. »

Quand Galipeau dit que ça a bien été, il ne plaisante pas. Il a été sur la glace pour 20 des 37 tirs tentés du Rocket à 5 contre 5 dans cette partie, en route vers un %Corsi de 86,96%. Laval a obtenu près de sept fois plus de tirs tentés que les Canucks quand Galipeau était sur la glace (20/3).

Cet avantage s’est maintenu au niveau des chances de marquer. Le #44 a maintenu un différentiel de +3 aux chances de marquer à 5 contre 5 lors de cette rencontre. C’était un sommet pour le Rocket dans ce match. D’ailleurs, son partenaire Amorosa était le seul autre défenseur positif aux chances dans cette rencontre à 5 contre 5.

« Il fait du bon travail » a résumé son partenaire de défense Terrance Amorosa. « C’est un très bon joueur dans les deux sens de la patinoire. Il peut contribuer offensivement comme il peut être solide défensivement. C’est un joueur intelligent avec qui c’est facile de travailler. On se parle beaucoup avant et pendant le match. »

Ce n’était pas un accident parce que Galipeau avait aussi bien fait lors de son premier rappel d’urgence en janvier. Bien que ce soit dans un plus petit échantillon que ses coéquipiers, c’est notable qu’Olivier Galipeau ait le meilleur %Corsi de tous les défenseurs du Rocket cette saison (60,58%).

Son poursuivant le plus près de ce côté est Corey Schueneman (58,63%), qui est maintenant dans la LNH. Ça fait en sorte qu’il a une avance assez marquée sur le deuxième qui est encore avec le Rocket de Laval; Louie Belpedio (56,61%).

Le principal intéressé n’hésite toutefois pas à donner le crédit à ses coéquipiers ainsi qu’au personnel d’entraîneurs pour ses succès.

« Quand on arrive ici, on est vraiment bien accueilli, le groupe de joueurs est vraiment facile à joindre » a expliqué Olivier Galipeau. « Les entraîneurs nous facilitent la tâche. Ils ne veulent pas mettre de pression par rapport au système. Ils nous laissent jouer un petit peu. »

Cette bonne performance est évidemment cruciale pour le Rocket à un moment pendant lequel l’équipe en a vraiment besoin, que ce soit à cause des absents ou du calendrier brutal causé par la pause COVID.

Par contre, elle est également une belle carte de visite pour un joueur qui se démarque avec les Lions de Trois-Rivières et qui tente de faire sa place avec le Rocket. Considérant la qualité de ce groupe de défenseurs, les chances ne seront pas nombreuses au cours de la saison, mais si l’on se fie à l’entraîneur de l’équipe, Galipeau est en train de saisir la sienne. 

« Je pense que oui » a répondu Jean-François Houle lorsqu’il s’est fait demander si Justin Ducharme et Olivier Galipeau étaient près de s’établir comme des réguliers dans la AHL. « Je pense que ce sont de très bons joueurs. Pour eux, c’est une belle opportunité de se faire valoir. Ça peut devenir un contrat de la Ligue Américaine pour les années à venir. Pour eux, c’est spécial, c’est important. S’ils continuent à jouer comme ça, c’est bon pour nous et c’est bon pour eux. »

Sur le plan collectif, le Rocket est présentement dans une course aux séries très intense et c’est l’objectif principal de tous les joueurs dans le vestiaire. Ceci étant dit, il ne faut jamais oublier, surtout avec la fin de la saison qui approche, que ce sont des joueurs qui veulent justifier leur prochain contrat.

Ça fait en sorte que quand la porte s’ouvre avec les nombreuses blessures, c’est un gros défi pour l’équipe, mais aussi une belle opportunité pour les joueurs qui seront prêts à la saisir et c’est exactement ce qu’Olivier Galipeau fait présentement.