Six matchs à la maison pour se relancer
Par Anthony Marcotte
Le Rocket de Laval connaît sa part de difficultés en ce début de saison de la Ligue américaine avec une fiche d’une seule victoire en cinq sorties jusqu’à maintenant. L’attaque fonctionne au ralenti et la défensive ne fait rien qui vaille pour compliquer la tâche de l’adversaire.
L’équipe pourrait donc profiter de l’opportunité qui se présente à elle au cours des deux prochaines semaines alors qu’elle jouera ses six prochains matchs dans le confort de la Place Bell; sa plus longue séquence du genre cette saison. Bien que les choses ont tendance à changer rapidement dans le circuit, notons que la troupe de Jean-François Houle n’a subi la défaite que 12 fois en 36 matchs à domicile la saison dernière.
« Je pense qu’on doit améliorer notre éthique de travail en zone défensive, a expliqué Houle au terme de l’entraînement de son équipe mardi matin. Il faut être plus responsable défensivement. On ne peut pas accorder 4 ou 5 buts par match et espérer gagner. C’est ce qu’on avait bien fait lors de notre seule victoire la semaine passée. L’accent est mis sur la défensive. »
L’entraîneur se retrouve encore en processus d’évaluation de son effectif après 5 matchs disputés. Une certaine rotation est en train de s’installer dans le vestiaire alors que 4 attaquants et un défenseur en santé doivent sauter leur tour à chaque match. Insatisfait de leur rendement la veille, Houle avait montré le chemin de la passerelle aux vétérans Nate Schnarr et Brandon Gignac samedi. En vue du match de mercredi, il est fort possible que Danick Martel doive subir le même sort.
« On a beaucoup de joueurs présentement et ça nous force à faire des choix difficiles, a poursuivi Houle. On essaie des choses à l’attaque dans le moment et on va continuer de le faire. En défensive, on va peut-être tenter d’essayer de nouvelles paires. Une chose est certaine, c’est qu’on a des choix difficiles à faire. »
Des acteurs importants du parcours exceptionnel de cette équipe jusqu’en demi-finale l’an dernier sont confinés à un rôle de soutien jusqu’à maintenant. Joël Teasdale et Peter Abbandonato n’ont joué qu’un match, et Nate Schnarr que deux.
« Je comprends sa position même si c’est frustrant d’être mis de côté, a relativisé Teasdale. Je me suis mis dans la position de JF et je suis sûr que ça ne lui faisait pas plaisir de me retrancher. J’ai eu de bons moments l’année dernière et je pense que j’ai connu une bonne saison. Je sais aussi que je n’ai pas connu un bon camp et que je dois être meilleur pour mériter ma place dans l’alignement. C’est un défi mental pour tous les joueurs. »
Si la profondeur au sein d’une formation peut s’avérer une force, ça peut aussi créer l’effet inverse alors que le mécontentement peut s’installer dans le vestiaire. On se souvient de tout l’appui que les Lions de Trois-Rivières ont pu apporter au Rocket l’an dernier avec la contribution non-négligeable des Abbandonato, Kevin Poulin ou encore Olivier Galipeau à la formation. Cette année, les dirigeants de l’équipe ont pris la décision de garder plus de joueurs à portée de main, quitte à ce que certains d’entre eux voient peu d’action en début d’année.
« On se souvient de l’an dernier, s’est rappelé Houle la semaine dernière. On a commencé l’année avec une formation en santé pour se retrouver à peine quelques mois plus tard à manquer de joueurs. Même les Lions n’ont pas été suffisants pour compenser notre manque d’effectif. Je le sais que ce n’est pas facile pour certains mais ils n’ont pas le choix d’être patients. On aura besoin de tout le monde plus tôt que tard. »
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Parmi les points positifs de la saison jusqu’ici, Gabriel Bourque se trouve en tête de liste avec 4 buts inscrits à ses 5 premiers matchs. Toute une différence avec le lent départ du numéro 20 l’an dernier alors qu’il avait mis 10 matchs avant de trouver le fond du filet.
« Les choses vont bien présentement, a dit Bourque après la victoire de 2-0 des siens mercredi dernier contre Springfield. Je joue avec de bons joueurs et ils se donnent incroyablement sur la glace. Ça me donne des opportunités. C’est le fun. »
Alors que tout semble sourire à Bourque, c’est plus difficile pour certains autres vétérans sur qui l’attaque repose à Laval cette année. Danick Martel, Mitchell Stephens, Anthony Richard et Brandon Gignac sont appelés à en faire un peu plus. Dans le cas de Jesse Ylönen, il est souvent l’attaquant le plus menaçant de son équipe match après match et pourrait avoir bien plus que deux points à sa fiche.
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Au menu cette semaine pour le Rocket, les Sénateurs de Belleville s’amènent en ville mercredi après avoir balayé les honneurs du programme double opposant les deux formations lors du week-end inaugural. L’ancien du Rocket Jake Lucchini connaît un excellent départ avec 7 points à ses 5 premiers matchs au sommet des marqueurs de son équipe. Le gardien Mads Sogaard, blessé dès la première période du premier match de l’année, pourrait effectuer un retour au jeu mercredi soir.
Puis en fin de semaine, les Americans de Rochester débarquent en ville pour la tenue d’un programme double. On surveillera le choix de 1er tour des Sabres de Buffalo au dernier repêchage, Jiri Kulich, qui a percé la formation des Amerks à l’âge de 18 ans. Les Sabres ont préféré le garder à Rochester plutôt que de le rétrograder dans la LHJMQ avec les Eagles du Cap-Breton. Pendant ce temps, Filip Mesar revendique 6 points à ses 2 premiers matchs avec les Rangers de Kitchener dans la Ligue junior de l’Ontario.
