LE ROCKET POURSUIVRA-T-IL SA BONNE LANCÉE SUR LA ROUTE?
Par Anthony Marcotte
Au moment où vous lirez ces lignes, le Rocket de Laval aura déjà quitté sur la route en prévision des trois affrontements qui l’attendent cette semaine. La troupe de Joël Bouchard n’a pas beaucoup de répit jusqu’à maintenant, elle qui se retrouve parmi un groupe de cinq formations à avoir disputé sept rencontres.
Le rendement du Rocket semble se diriger dans la bonne direction. Sa récolte de six points sur une possibilité de huit lors des quatre matchs de la dernière semaine lui a permis de revenir à un seul point d’une place en séries. Bien que la saison soit encore bien jeune, le Rocket ne pouvait se permettre de laisser glisser les choses trop longtemps et de devoir jouer du hockey de rattrapage tout au cours de sa saison.
Sa position actuelle est jouable, malgré que la compétition sera extrêmement relevée pour une qualification en séries. Deux de ses rivaux directs, les Marlies de Toronto et les Comets d’Utica n’ont toujours pas été battus cette saison.
Les Lavallois débuteront leur deuxième voyage avec un arrêt à Belleville pour y affronter les Sénateurs mercredi soir (19h sur les ondes du 91,9 Sports ou via AHL tv). Étrangement, le parcours des deux organisations se ressemble drôlement. Premièrement, les deux formations ont débuté leurs activités en même temps, soit pour le début de la saison 2017-2018. Les deux équipes ont changé d’entraîneur après leur première année d’opération (de Sylvain Lefebvre à Joël Bouchard; de Kurt Kleinendorst à Troy Mann) et vont toutes les deux miser sur d’excellents jeunes espoirs pour tenter de les amener à une première qualification en séries.
Les Sénateurs sont venus tout près de le réussir la saison dernière, n’étant devancés que par deux points par les Monsters de Cleveland pour la dernière place disponible. Quant au Rocket, on ne peut pas dire que ça a passé vraiment proche lors de ses deux premières campagnes. Souhaitons un déroulement différent cette année!
Le Rocket devra tenter de profiter du début de saison laborieux des Sénateurs qui n’ont qu’une seule victoire en cinq sorties jusqu’à maintenant. De plus, ils n’affichent que 12 buts marqués au compteur, dont cinq marqués lors de leur seule victoire de la saison face aux Devils de Binghamton, le 12 octobre. Pourtant, le duo étoile formé de Drake Batherson et Logan Brown est toujours dans la Ligue américaine, bien appuyé par d’autres jeunes de qualité tels que Vitalii Abramov, Alex Formenton, Josh Norris et Max Veronneau.
Par contre, attention au gardien Marcus Hogberg, tout simplement dominant à Laval lors du match pré-saison du 27 septembre dernier. Il a eu beaucoup de succès face à Laval la saison dernière avec une fiche de 5-1-0-1.
Un autre week-end contre la division Atlantique
L’autocar lavallois va ensuite se diriger plus à l’est pour des affrontements face au Wolf Pack de Hartford, vendredi (19h15 au 91,9 Sports et via AHL tv) et face aux Bruins de Providence, samedi (19h05 au 91,9 Sports et via AHL tv).
Le club-école des Rangers de New York connaît un excellent départ jusqu’à maintenant avec une fiche presque parfaite de cinq victoires et une défaite en tirs de barrage. Ses 11 points lui confèrent le premier rang de sa section. Le Tchèque Filip Chytil, premier choix des Rangers en 2017, connaît un excellent départ avec 8 points à sa fiche. En voilà un qui ne devrait pas demeurer dans la Ligue américaine bien longtemps.
Cependant, le joueur par excellence du Wolf Pack présentement, c’est le gardien Igor Shestyorkin. En quatre sorties jusqu’à maintenant, le Russe n’a toujours pas subi la défaite et montre une excellente moyenne de buts alloués à 1.34 et un pourcentage d’arrêts à ,952. Les Rangers n’ont pas pu l’amener en Amérique du Nord avant puisqu’il était toujours sous contrat avec le SKA de St-Petersbourg où il était ni plus ni moins que le gardien le plus dominant de la KHL lors des trois dernières saisons. Ne cherchez pas plus loin, Shestyorkin est appelé plus tôt que tard à devenir le prochain numéro 1 dans la Grosse Pomme. Ce n’est qu’une question de temps.
Si la tendance se maintient et que Joël Bouchard poursuit son système d’alternance devant le filet, c’est Charlie Lindgren qui devrait affronter le Wolf Pack et son frère Ryan, vendredi soir. Le défenseur amorce sa deuxième saison à Hartford et jusqu’à maintenant, les deux frangins ont divisé les honneurs avec une victoire de chaque côté lors de leurs duels la saison dernière.
Le lendemain, le Rocket sera à Providence pour un troisième affrontement en 11 jours face aux Bruins. La troupe de Jay Leach a un match à l’horaire mardi soir à Bridgeport face aux Sound Tigers mais rien avant le Rocket, samedi. Ce sera donc une formation bien reposée qui n’aura pas disputé de match la veille et qui n’aura pas voyagé non plus. Ce ne sera donc pas une mince tâche pour la troupe de Joël Bouchard face à une formation qui tentera de venger ses deux revers à Laval au cours de la dernière semaine.
Si le Rocket aura vu les Bruins à trois reprises sur une courte période de temps, ce sera la même chose avec le Wolf Pack. Le club-école des Rangers fera lui aussi une visite à Laval dans le cadre d’un programme double la semaine prochaine, mercredi le 30 octobre et vendredi le 1er novembre. On y reviendra!
