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Tobie Paquette-Bisson, devenir le frère aîné

Par Justin Vézina

Le téléphone de Tobie Paquette-Bisson a été bien occupé au début de l’été. Au bout du combiné? Ses anciens coéquipiers Gabriel Bourque, Brandon Gignac et Olivier Galipeau, qui s’apprêtaient tous à revêtir l’uniforme du Rocket de Laval pour la saison 2023-2024. Mais aussi, son ancien entraîneur-chef, Jean-François Houle.

La nature des conversations avec l’instructeur du Rocket de Laval? Houle a admis que «[Paquette-Bisson] nous a manqué l’an passé» et qu’il aurait besoin des qualités de leader de ce dernier pour la prochaine campagne. Du moins, selon les dires du grand défenseur.

Le numéro 4 a évolué avec l’équipe lavalloise pour deux saisons entre 2020 et 2022 avant de se joindre au Reign de l’Ontario, club-école des Kings de Los Angeles. Puis, en début juillet, le natif de Rosemère s’est finalement entendu sur les modalités d’un nouveau contrat qui lui permettait de revenir au bercail.

« C’est vraiment le Rocket qui a montré plus d’intérêt [à mon égard]. J’ai adoré jouer ici et adoré les fans. Ici, c’est jouer à la maison. J’étais super content de revenir », a-t-il noté.

« C’est un joueur clé pour nous, a simplement ajouté le pilote du Rocket.  Il était ici il y a 2 ans et on avait eu beaucoup de succès. Je pense que c’est un joueur qui peut être un grand frère avec les jeunes joueurs. »

Et c’était implicitement dans le contrat lorsque le Québécois a accepté de revenir à la Place Bell.

S’élever au rôle de grand frère

Sans être un vétéran de la Ligue américaine, puisqu’il n’a que 26 ans, Paquette-Bisson savait pertinemment qu’un rôle de meneur l’attendait à Laval. Et c’était une vocation à laquelle il était prêt à se vouer corps et âme. 

«Je te dirais que cette année mon rôle a évolué. Je demeure un défenseur fiable, défensif, physique, intimidant, mais cette année avec l’équipe tellement jeune qu’on a, je pense que je suis dans les cinq plus vieux, a-t-il mentionné avec un sourire en coin. À 26 ans, je suis l’un des plus vieux, donc je savais que j’allais avoir un rôle de vétéran.»

C’est l’une des raisons pour lesquelles, dès son retour, le défenseur a été nommé assistant au capitaine. Cela dit, il est conscient qu’il peut encore s’améliorer dans tous les aspects.

« J’apprends encore! a-t-il lancé. On dit que tu apprends toute ta carrière et même jusqu’à ton dernier match. »

Néanmoins, même s’il demeure un éternel étudiant, il peut tout de même transmettre son savoir à plusieurs homologues. Il apparaît comme un sage au sein d’une jeune brigade défensive, qui comporte William Trudeau, 21 ans, Arber Xhekaj, 22 ans et notamment Logan Mailloux, 20 ans, qui dispute sa première saison professionnelle.

Pour plus d’une quinzaine de matchs, Paquette-Bisson a été associé avec la recrue. Qui plus est, la paire qu’il a formée avec Mailloux a rapidement trouvé du succès.

«Je pense qu’il aide Logan le plus possible, a affirmé Houle au sujet de la relation entre Paquette-Bisson et Mailloux. Depuis qu’on les a jumelés ensemble j’aime davantage le jeu de Logan. Je pense que les deux se complètent assez bien. Logan est capable de se porter à l’offensive, alors que Tobie peut prendre plus de responsabilités défensives.»

Ce qui vient expliquer l’une des raisons pour laquelle les performances de Mailloux ne cessent de progresser.

«J’essaie d’apprendre à Logan de faire des jeux simples, faire des jeux avec lesquels il est confortable, surtout en début de match ou en fin de période. Puis, quand il voit que ça va bien, il peut essayer d’en faire plus.»

Même si l’équipe ne figure pas virtuellement dans le portrait des séries éliminatoires en date du 9 décembre, Paquette-Bisson demeure persuadé que le vent tournera pour le club. 

« Il faut laisser les jeunes jouer. Il faut être patient, car les jeunes sont bons. Ils ont juste besoin de temps », a-t-il relativisé.

Comme quoi le grand frère sera toujours là pour défendre ses frangins. Autant sur la glace qu’à l’extérieur.