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Lias Andersson, manieur de rondelles et d’hommes

LAVAL, CANADA – 14 OCTOBRE : Lias Andersson lors de l’échauffement. (Photo par LAURENT CORBEIL / Arena du Rocket Inc.)

Par Justin Vézina

« C’est quelqu’un qui parle beaucoup aux joueurs, surtout aux jeunes. Il sait qu’il a de l’expérience alors sur le banc, il essaie d’expliquer à certains joueurs où se placer. C’est un bon communicateur. »

Ce sont les mots de l’entraîneur-chef du Rocket, Jean-François Houle. Et de quel vétéran louange-t-il les qualités de meneur ? Il s’agit d’un attaquant qui vient tout juste d’atteindre le quart de siècle et qui est fraîchement débarqué à Laval cet été.

Lias Andersson n’a pas pris de temps avant de faire sa marque avec sa nouvelle formation. À ses huit premiers matchs avec le Rocket, le Suédois de 25 ans s’est fait un habitué de la feuille de pointage, inscrivant sept buts et en récoltant deux mentions d’aides.

Outre son flair offensif et sa présence prépondérante en avantage numérique, Andersson s’est surtout distingué dans ce rôle de mentor. Certes, il demeure un jeune joueur, toutefois il s’est parfaitement intégré à un groupe qui compte huit recrues dans ses rangs. 

« Je me souviens de ma première saison au niveau professionnel, j’étais très timide et très silencieux », s’est remémoré l’ancien capitaine de la formation junior suédoise.

« Alors d’avoir un sourire sur mon visage à chaque fois que je suis à l’aréna et plaisanter avec les jeunes et les mettre à l’aise, c’est important pour moi. J’espère pouvoir leur montrer comment devenir des professionnels tout en demeurant eux-mêmes. C’est quelque chose que j’estime beaucoup », a-t-il expliqué avec un sourire malgré l’entraînement soutenu qu’il venait tout juste de compléter.

LAVAL, CANADA – 14 OCTOBRE : De gauche à droite : Gustav Lindström, Jared Davidson et Lias Andersson. (Photo par LAURENT CORBEIL / Arena du Rocket Inc.)

Quand pression rime avec Andersson

Un autre aspect avec lequel Andersson est désormais habitué à composer, c’est celui d’évoluer dans un milieu où les partisans sont passionnés. Le Suédois a été sélectionné au 7e échelon du repêchage de la LNH de 2017 par les Rangers de New York. Ce n’était cependant pas la première fois que les attentes étaient élevées à son égard.

En fait, Andersson vient d’une longue lignée de joueurs professionnels. Son grand-père, Ronny, a été gardien avec les prestigieux clubs suédois de Malmö et Frölunda au tournant des années 70. Son père, Niklas, a été repêché par les Nordiques de Québec et a disputé quelques matchs dans la LNH. Et finalement, son oncle, Mikael, a pris part à plus de 750 matchs dans la LNH.

Néanmoins ce pedigree s’avère fort précieux dans ce rôle de mentor. C’est du moins ce qu’a conclu le pilote du Rocket. « Il a juste 25 ans, mais il a passé à travers d’un chemin assez dur et avec de la pression. C’est quelqu’un qui peut aider les jeunes dans cet environnement-là. Puis c’est surtout une bonne personne avec de bonnes valeurs », relate Houle.

Ultimement, le fait d’être passé au travers d’étapes que certains de ses coéquipiers vivent actuellement permet à Andersson de mieux guider ses homologues.

« Le meilleur conseil que je puisse donner à tous les jeunes, c’est de simplement venir à la patinoire tous les jours, de s’amuser et de ne pas s’intéresser à tout ce qui circule sur internet. Il suffit de venir s’entraîner et d’en profiter. Ils doivent apprécier le fait d’être un professionnel. […] Ils sont bien payés pour faire ce qu’ils aiment, alors c’est à eux de savourer le tout », a philosophé celui qui a plus de 100 matchs dans la LNH au compteur.

Une adaptation réussie

Certes, aider ses nouveaux coéquipiers est l’une des tâches à laquelle Andersson tient à cœur, mais il doit malgré tout lui aussi trouver ses repères dans une nouvelle ville et organisation. L’ailier de 6 pi 1 po a évolué dans le giron des Kings de Los Angeles lors des trois dernières campagnes.

Et le verdict sur sa transition ne pourrait être plus clair : « Tout le monde a été si gentil avec moi et m’a facilité la tâche en tant que nouveau venu. Tout le personnel de l’équipe est super professionnel. Je n’ai que de bonnes choses à dire à propos de Laval jusqu’à présent. »

LAVAL, CANADA – 20 OCTOBRE : Lias Andersson célébrant son but face aux Americans de Rochester. (Photo par Arianne Bergeron / Arena du Rocket Inc.)

Que ce soit de passer du temps avec Mattias Norlinder ou Gustav Lindström, de regarder les matchs de hockey de ses amis en Suède, de jouer à des jeux vidéos, d’encourager Liverpool – son équipe de soccer favorite – ou de faire des appels avec ses proches, Andersson trouve du temps pour profiter de son rêve.

Ce qui ne déroge jamais de son modus operandi étant de retirer du plaisir. C’est exactement ça qu’Andersson tente d’inculquer aux jeunes. Et c’est également son plus grand regret concernant son début de carrière.

« Vivre dans l’instant présent, c’est probablement quelque chose que je n’ai pas fait [en début de carrière]. J’ai toujours regardé devant moi, puis devant moi et encore devant moi. Mais il faut vivre le moment présent, les gars vivent dans une ville formidable et jouent devant tellement de bons partisans, ils doivent en profiter. »

C’est de cette mission qu’Andersson s’est taché, celle de profiter de la vie à Laval. Et celle de remplir le filet. Deux quêtes qui vont plus que bien jusqu’ici.