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Jakub Dobeš : Gagnant coûte que coûte

Par Justin Vézina

« Lorsque je suis impliqué, je joue mieux. Quand l’enjeu est grand, c’est un plus pour moi. J’ai l’impression que je deviens davantage compétitif et encore meilleur. »

Ce sont les mots du gardien Jakub Dobeš, qui, notamment grâce à son brio dans le dernier mois, a cultivé le rêve du club lavallois d’accéder aux séries éliminatoires. En fait, l’équipe est désormais à la porte d’un laissez-passer pour la danse printanière.

Tout en contraste avec son style de jeu spectaculaire et éclatant, le géant de 6 pi 5 po est un type fort détendu. C’est avec sa charmante candeur habituelle qu’il a pris place dans la salle de conférence pour discuter de ses récents succès. Qui plus est, avec un sourire tout à fait justifié.

Le Rocket a remporté huit de ses dix dernières sorties, une séquence lors de laquelle le geôlier tchèque s’est démarqué en remportant six de ses sept départs.

« Je ne me soucie pas des chiffres et de tout ça. Tout ce qui compte, c’est comment j’ai joué et, surtout, les victoires. Ultimement, c’est ce qui compte pour tout le monde », a mentionné celui qui a un dossier victorieux de 9-6-3.

Toutefois, il ne faudrait pas passer sous silence ses propres statistiques. Dans le dernier mois, il a maintenu un taux d’efficacité de ,928 et n’a pas accordé plus de trois buts lors d’un même match. Des chiffres qui mériteraient d’être laminés et placardés à la vue de tous.

Progression

Cette montée en puissance n’est également pas le fruit du hasard. Dobeš ainsi que son entraîneur-chef, Jean-François Houle, ont cité l’entraîneur des gardiens Marco Marciano comme étant l’une des raisons des bonnes prestations de l’athlète de 22 ans.

« Marco Marciano a fait un bon travail avec lui pour le guider et le mettre sur le bon chemin, a souligné le pilote. Il y joue du bon hockey présentement.

« Je pense qu’il a une belle projection. Il n’arrête pas de progresser. Ça n’a pas été facile au début. Par contre, quand ce n’est pas facile, ça te démontre que tu as du chemin à faire. Et puis je pense qu’il s’est pris en main ».

Un constat qui est d’ailleurs partagé par le principal intéressé.

« J’ai l’impression d’être un meilleur gardien dans l’ensemble [qu’en début de saison], a admis Dobeš. J’ai l’impression d’avoir fait de gros progrès avec Marco, rien que sur le plan technique, et il m’a donné beaucoup de conseils. J’ai ajouté plusieurs choses dans mon jeu que je n’avais pas au cours des premiers matchs. »

Résilience

L’une des choses qu’il a ajoutées à son arsenal, c’est sa capacité à faire front aux obstacles du hockey professionnel selon les dires de son instructeur.

« Il n’y a peut-être jamais eu d’adversité comme cette année, fait remarquer Houle au sujet de la recrue. À l’université, ç’a tout le temps bien été pour lui. Puis quand tu es un jeune joueur et que tu ne sais pas comment composer avec l’adversité, ça peut être un peu plus dur. Par contre, c’est maintenant chose faite. Il est passé par là et il va savoir comment composer avec cette adversité la prochaine fois. »

Ladite adversité dont fait mention Houle, c’est une séquence plus difficile en début de campagne, alors que l’équipe trouvait ses automatismes. En définitive, cette vilaine série a servi de réel moteur à Dobeš pour la suite. 

« J’ai l’impression que nous, à titre de groupe, allons être vraiment bons, a lancé Dobeš. […] Il y a tellement de talent dans ce vestiaire et on peut enfin le démontrer. »

Alors, tenez-le pour dit. Dobeš et le Rocket sont fins prêts pour le sprint final de la saison.