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Une lancée spectaculaire pour le Rocket

À cause du calendrier qui a dû changer, le Rocket est présentement dans un autre congé prolongé. Cette pause se prend toutefois beaucoup mieux quand tu es au sommet de la ligue comme c’est le cas du Rocket présentement. Avec une fiche de 22-5-1-1, Laval a récolté près de 80% des points qui étaient disponibles au classement et ça lui donne un coussin sur le reste de la AHL.

Il faut dire que depuis le 13 mars, le Rocket a vraiment pris son envol. Laval a maintenu une fiche exceptionnelle de 16-1-1 dans ses 18 matchs depuis cette date. C’est le genre de séquence qui fait l’envie de tous les compétiteurs.

« C’est là que c’est le fun » a admis Joël Bouchard « On a commencé il y a trois ans. On a bâti une relation, on est demandant. On a gardé les gars qui cadraient avec ce qu’on essayait de faire. On a aussi ajouté des gars qu’on savait qui allait cadrer. On voit maintenant le résultat. C’est comme ça que tu bâtis un programme. »

Ce programme est particulièrement important lorsqu’on écoute l’entraîneur parler des succès de son équipe. Pour lui, c’est évidemment un processus qui a débuté lors de son arrivée dans l’organisation. L’entraîneur croit toutefois que l’impact est positif pour tout le monde dans l’équipe.

« Tout le monde en bénéficie » a ajouté Bouchard en parlant de la construction de son programme. « Que ce soit les plus jeunes ou les plus vieux. C’est un buy-in complet. Tu peux le voir dans les matchs et ce n’est rien que tu peux prendre pour acquis. C’est pour ça que tu as besoin de personnes fortes qui vont jouer de la bonne façon, qui sont investies et qui veulent le faire comme il faut. »

C’est d’ailleurs important de noter que ces victoires du Rocket ne sont pas volées. Lorsqu’on regarde les tirs au but, on voit que le Rocket mène la AHL dans le nombre de matchs où ils ont obtenu plus de tirs que leur adversaire (22).  

Les Condors de Bakersfield sont les seuls à les avoir égalés, mais ils ont joué deux fois de plus et par la suite, aucune formation n’a atteint le plateau des 20 matchs à ce chapitre. C’est donc dire qu’encore une fois, le Rocket est dans une classe à part.

Il faut dire que Laval mène la AHL dans la colonne des tirs alloués. En moyenne, les gardiens de Laval ne reçoivent que 23,41 tirs par match. Une seule autre équipe a une moyenne de moins de 25,3 tirs par rencontre (Hartford), donc Laval a une bonne avance de ce côté. Ils ont un avantage moyen de plus de 6,5 tirs par match sur leur adversaire cette saison. Si l’on se fie au coach, ce n’est pas un accident.

« Je crois à ce qu’on demande aux joueurs » a expliqué Joël Bouchard. « Il y a du monde qui m’ont dit que ça ne marcherait pas. Que ça ne marcherait jamais au niveau professionnel. Tu ne peux pas faire ça, ce n’est pas comme une équipe junior. Bien honnêtement, ça ressemble pas mal à mon équipe junior présentement. J’y crois. Tu as besoin des bons individus. Tu dois avoir un engagement de tout le monde. Ça commence avec les entraîneurs dans le partenariat avec les joueurs. Pour moi, ce n’est pas de la chance. »

Ce jeu défensif du Rocket est particulièrement nocif pour leurs adversaires parce qu’ils ont aussi une habitude de marquer en premier. C’est arrivé 21 fois cette saison, ce qui est un autre sommet dans la AHL. Sans surprise, ça mène au plus grand nombre d’avances après la première période (14). Quand c’est le cas, le Rocket a une fiche de 13-1 cette saison et ça monte à 17-0-1-1 quand c’est après 40 minutes de jeu. Comme on le voit, tu ne veux pas tirer de l’arrière contre le Rocket à cause du style de jeu.

« Comme j’ai dit à tout le monde, ça prend du temps pour faire quelque chose » a insisté Bouchard. « Nos détails sont très demandant, mais ils font une grosse différence. Je sais que ce n’est pas facile, mais comme je dis aux gars, on va garder ceux qui peuvent le faire. Si c’était facile, tout le monde le ferait. C’est dur de gagner. »

Bouchard ne prend donc pas ce succès pour acquis, ce qui rassurera ceux qui auraient peur que le Rocket lève le pied pendant cette pause. L’entraîneur-chef du Rocket n’est toutefois pas surpris des victoires que sa formation est capable d’enligner et si l’on se fie à ses propos, il va s’assurer que sa recette continue d’être suivie par ses ouailles dans le futur. De toute façon, quand on voit les résultats, ce serait bizarre de changer cette recette gagnante.