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Une expérience gagnante pour Ryan Poehling

En début de soirée dimanche, le Rocket de Laval a obtenu un point au classement dans un neuvième match de suite (8-0-1) grâce à une victoire de 5-3 contre le Moose du Manitoba. Le score ne rend toutefois pas justice à la méthode par laquelle le Rocket a obtenu ses deux points.

Avec moins de six minutes à faire, Laval tirait de l’arrière 3-1. Une poussée de trois buts en 2:13 a alors complètement changé l’allure du match pour les visiteurs. Celle-ci a été amorcée par Ryan Poehling, qui a marqué en avantage numérique. Ce n’était pas son plus beau en carrière, mais il était récompensé pour les autres chances qu’il avait eues plus tôt dans la rencontre. Considérant ce qui s’est passé par la suite, on peut certainement dire que c’était un gros but.

Ce n’était pas son seul but important depuis le début de la saison. En fait, ce n’était même pas son plus gros but sur l’avantage numérique cette saison. Le 15 mars, il avait profité de l’avantage d’un homme pour marquer le but gagnant contre les Senators de Belleville dans les dernières minutes de la rencontre.

Avec le recul, on voit que ce match avait lancé une séquence assez incroyable. En comptant ce match contre Belleville, ainsi que la remontée spectaculaire de dimanche soir et le dernier match contre Manitoba mardi, le Rocket a joué neuf rencontres. Pendant celles-ci, Ryan Poehling a amassé un total de onze points.

Ce qui est encourageant, c’est que son impact n’est pas seulement présent sur la feuille de pointage. Pendant cette même séquence de huit matchs, à 5 contre 5, il a mené tous les attaquants du Rocket avec un différentiel aux chances de marquer de +17 (32 pour, 15 contre).

Il est aussi venu au deuxième échelon derrière Rafaël Harvey-Pinard au niveau du %Corsi à 60,67%, ce qui signifie que Laval avait plus ou moins trois tirs tentés à chaque fois que l’adversaire en avait deux. À la longue, ce tir supplémentaire fait la différence et c’est ce qu’on voit présentement dans son jeu.

« Il a pris de la confiance, de l’assurance et de l’expérience » a analysé l’entraîneur-chef du Rocket Joël Bouchard lundi. « Donc, sur la glace, je trouve qu’il est plus engagé sur 200 pieds. Il est moins en réaction et ça c’est normal pour un jeune joueur d’avoir cette espèce d’adaptation-là. Il est plus impliqué dans le jeu. »

Cette notion de 200 pieds est extrêmement importante pour Bouchard. Il en parle depuis l’arrivée du centre américain à Laval et il en avait clairement fait son focus au début de la campagne. C’est ce qui fait en sorte que ses performances à 5 contre 5 sont aussi encourageantes, si ce n’est pas plus, que sa production offensive.

« Ryan doit être un bon joueur sur 200 pieds » avait expliqué Bouchard au début de la saison. « C’est plus d’être très fiable, de jouer un peu comme un couteau suisse. Comme devenir bon sur les mises en jeu, on sait à quel point ça peut prendre du temps. Devenir vraiment bon en désavantage numérique, c’est une expérience que je dois lui donner. Suivre le rythme du hockey professionnel qui est plus rapide que la NCAA et tout ce qui vient être avec le poste de centre, dont on parle de l’importance sans cesse et du long temps de développement nécessaire. »

Phillip Danault était un exemple que Bouchard avait utilisé à ce moment-là en rappelant qu’il avait joué 160 matchs dans la AHL avant de faire sa place dans la LNH. Depuis, Danault a terminé dans le top 10 du vote pour le trophée Selke à deux reprises.

Le match de dimanche était le 55e en carrière de Poehling à ce niveau. Comme le rappelle souvent l’entraîneur-chef du Rocket, le développement n’est pas aussi rapide qu’Amazon, surtout quand on parle d’un centre.

Le buy-in est une autre expression dont raffole Joël Bouchard cette saison pour parler du succès de son club. Lorsqu’on écoute le #41 du Rocket, on peut certainement comprendre qu’il a non seulement acheté le plan de l’organisation, mais qu’il apprécie aussi l’encadrement qui lui est offert pour parfaire ce développement.

« Je pense que la meilleure affaire que tu peux faire c’est de prendre autant d’information que possible et apprendre de tout le monde, pas seulement de ton entraîneur et ses adjoints, mais aussi de tes coéquipiers » a expliqué Poehling après le match de dimanche. « Ça m’a aidé tout au long du processus et ça m’a pris du temps à comprendre, mais une fois que c’est fait, je pense que ça parait beaucoup et ça t’aide à améliorer ton jeu. »

Ces améliorations sont évidentes sur la glace cette saison. C’est son jeu, ainsi que celui du Rocket, qui en bénéficie comme le montre la fiche de l’équipe et sa production offensive depuis le milieu du mois de mars.