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Une expérience enrichissante pour Jan Mysak

La semaine dernière, la OHL a confirmé l’annulation de sa saison 2020-21. C’est une bien triste situation pour des centaines de jeunes joueurs de hockey. Cette situation a toutefois permis à Jan Mysak de se joindre au Rocket de Laval deux ans plus tôt que prévu.

Bien que le #18 sera fort probablement de retour dans le hockey junior canadien l’an prochain, il profite pleinement de son expérience avec le Rocket cette saison. Le 48e choix du dernier repêchage de la LNH a d’ailleurs déjà fait sa marque dans le vestiaire de l’équipe.

« Ce que je peux te dire, c’est que le jeune Mysak ne perd pas son temps avec nous autres » a répondu Joël Bouchard. « Les vétérans l’apprécient, on l’apprécie. C’est un passionné. Comme je vous ai dit, c’est un joueur de hockey. Il a signé son premier contrat professionnel et c’était mérité aussi. »

Ce contrat, l’attaquant de 18 ans l’a signé le 6 avril dernier. C’est son contrat d’entrée professionnel qui commencera la saison prochaine. Il devenait ainsi le troisième membre du Rocket à signer une entente de la LNH depuis le début de la saison après Gianni Fairbrother et Corey Schueneman.

Il était alors sur la liste des blessés, mais avant de s’y rendre, ses responsabilités augmentaient de match en match lors du voyage du Rocket dans l’Ouest canadien. Il pilotait d’ailleurs le troisième trio lors de la partie dans laquelle il s’est blessé au Manitoba.

« C’est un jeune que l’organisation apprécie beaucoup et avec raison » a continué Bouchard. « C’est une éponge. Des fois, il y a des jeunes qui vont arriver, on le voit, des juniors qui vont arriver et ça va être trop pour eux autres. C’est trop de demande, trop de charge de travail. Ils n’ont pas tout le temps la capacité physique ou la maturité d’assimiler tout ça. Dans le cas de Mysak, c’est une éponge. »

Cette capacité d’apprentissage est ressortie lors de son retour au jeu près d’un mois après son dernier match. C’était dans la victoire de 5-4 du Rocket contre les Senators de Belleville. Le jeune attaquant ne s’est pas inscrit sur la feuille de pointage, mais lorsqu’on étudie le jeu à 5 contre 5, on voit qu’il a été excellent.

Son %Corsi de 90,48% a été le meilleur de Laval ce soir-là. Il a été sur la glace pour 19 tirs tentés du Rocket et seulement deux des Senators à 5 contre 5. Ce n’est pas le genre de performance que l’on voit à tous les soirs dans la AHL.

Ses tirs ne venaient pas tous de l’extérieur non plus. Jan Mysak a mené tous les attaquants du Rocket avec un différentiel de +7 aux chances de marquer dans cette rencontre (8 pour et 1 contre). Même s’il n’a pas eu de point, ce genre de performance indique que ce n’est qu’une question de temps avant que la production suive.

D’ailleurs, il semble se plaire sur la patinoire du Centre Canadian Tire puisque c’est sur cette glace qu’il a marqué son premier but professionnel en Amérique du Nord le 10 mars dernier.

« Son approche au hockey est toujours en mode pour grandir » a imagé l’entraîneur du Rocket. « Tu vas avoir une discussion ouverte avec lui et il va dire « Je ne suis tellement pas bon à ça », bien non, tu n’es pas pas bon, tu es juste jeune. Il a une candeur. Il est très rafraîchissant parce qu’il a une objectivité à propos de son jeu. Ce n’est pas compliqué entre les deux oreilles. »

Malgré tous ces bons mots, l’entraîneur du Rocket veut s’assurer de ne pas sauter d’étapes dans le cas de Mysak. Cette situation unique a permis au coach de travailler avec le jeune pendant une longue période de temps, mais comme il aime si souvent le rappeler, le développement des jeunes joueurs n’est pas aussi rapide qu’Amazon. Ça ne se fait pas en deux jours.

« Il doit retourner dans le junior » a rappelé Bouchard. « C’est un processus. Il ne faut pas partir en peur dans le sens qu’il faut lui laisser faire son processus. Au moins, il progresse. C’est ça mon point. Il ne perd pas son temps. Il apprend. Je lui pose une question, tout comme je faisais avec Guhle, et il n’y a pas d’hésitation. Ça me dit qu’il l’a intégré, il l’a compris. »

Cette saison différente est donc une expérience incroyablement enrichissante pour Jan Mysak et elle a aussi prouvé que l’organisation ne s’est pas trompée lorsqu’elle l’a sélectionné au 48e échelon du repêchage de 2020.