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Une entrée en scène réussie pour Cole Caufield

Vendredi soir dernier, Cole Caufield a conclu sa carrière universitaire en gagnant le trophée Hobey Baker remis au meilleur joueur de la NCAA. Moins d’une heure plus tard, il disputait son premier match professionnel pour le Rocket de Laval et il n’a pas déçu malgré les attentes incroyables à son endroit.

Celui que l’on surnomme affectueusement Goal Caufield a marqué les buts gagnants des deux rencontres pour le Rocket. Il en a marqué un autre, qui était son premier en carrière chez les professionnels, en plus d’obtenir une mention d’aide sur un jeu spectaculaire.

Malgré l’attente de 15 jours entre son dernier match universitaire et son premier professionnel, Caufield n’affichait aucun signe de rouille. Il démontrait plutôt les qualités offensives qui ont fait en sorte que plusieurs experts étaient surpris de le voir encore disponible lors du 15e choix du repêchage de 2019 appartenant au Canadien.

« Dès sa première présence, on a vu qu’il était confortable » a expliqué Joël Bouchard. « C’est un joueur d’élite, il ne faut pas l’oublier. On est content de la façon dont ça s’est déroulé pour lui. Je pense que ses coéquipiers étaient vraiment contents aussi. Ils l’ont aidé tout au long du match. »

La beauté de la performance de Caufield au cours de ses deux premiers matchs, c’est que son talent n’a pas seulement paru sur la feuille de pointage. Lorsqu’on regarde les statistiques du jeu à 5 contre 5, le petit attaquant ressort également très positivement.

Lors de ses deux matchs, Caufield a pris le deuxième rang de l’équipe au niveau du %Corsi à 68,33%. Quand il était sur la glace à 5 contre 5, le Rocket a dirigé 41 rondelles vers le filet adverse tandis que les Marlies se sont contentés de 19 tirs tentés. Le seul membre du Rocket qui a fait mieux de ce côté a été son partenaire de trio, Yannick Veilleux (70,91%).

C’est encore mieux lorsqu’on regarde le différentiel des chances de marquer. Caufield a mené tous les attaquants du Rocket à ce chapitre avec un +10 (17 chances pour le Rocket et 7 pour les Marlies quand il était sur la glace à 5 contre 5). Cette moyenne de +5 par match est la meilleure de tous les joueurs du Rocket cette saison. Gustav Olofsson pointe au deuxième rang à +4,07, donc il y a un bon écart. Ça démontre bien à quel point le #44 a prouvé son talent offensif pendant ces deux parties.

Quand on y pense, c’est logique. Caufield est reconnu pour son bon lancer, mais aussi pour sa capacité à trouver l’espace nécessaire pour le décocher. Malgré une pause de 15 jours et une hausse de niveau, l’attaquant américain de 20 ans a fait ce qu’il fait de mieux en étant en mesure d’être dangereux à ses premiers moments dans le hockey professionnel.

« Je suis un joueur qui s’adapte à n’importe quelle situation » a répondu Caufield lorsque questionné sur la transition au jeu professionnel. « Il n’y avait pas un si grand changement. Je pense que j’ai été préparé pour ce genre de match et c’est pour ça que je travaille depuis deux ans. Évidemment, ça fait du bien d’avoir du succès dans ces matchs après le travail que j’ai fait. »

Ce travail n’est d’ailleurs pas passé inaperçu auprès de son nouvel entraîneur; Joël Bouchard. Celui-ci a tenu à souligner le progrès que Cole Caufield a fait avec Tony Granato et toute son équipe à l’Université du Wisconsin depuis son repêchage par les Canadiens.

« Il y a eu du travail qui a été fait avec le programme du Wisconsin et ils peuvent être très fiers » a noté Joël Bouchard. « Il a ajouté du muscle, ce qui est bien. Il a pris de la vitesse. Je pense que son jeu dynamique et sa progression au cours de ses deux années là-bas est très bonne. Je dois lever mon chapeau au groupe du Wisconsin. »

On peut donc dire que l’arrivée de Cole Caufield au niveau professionnel a été un franc succès. C’est une autre preuve de son immense talent parce qu’il arrivait avec des attentes pratiquement impossibles à remplir et il est parvenu à faire encore mieux.

Il ne faut pas être un grand expert de hockey pour comprendre qu’il ne restera pas indéfiniment avec le Rocket, mais ce passage lui permet de parfaire son jeu et de faciliter sa transition dans le hockey professionnel. C’est la beauté d’avoir des talents de la trempe de Cole Caufield, mais aussi une infrastructure de développement solide comme celle que le Rocket a établi au cours des dernières années.