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Tobie Bisson, le héros obscur du Rocket

Pour qu’une équipe puisse se rendre aussi loin dans les séries de la coupe Calder, elle doit pouvoir compter sur la contribution de tout le monde. Depuis le début des séries du Rocket, plusieurs joueurs se sont démarqués à ce chapitre.

On pense notamment à Cayden Primeau, Danick Martel, Brandon Gignac, Sami Niku et plusieurs autres qui ont vu leurs accomplissements être soulignés. L’un des noms qu’on pourrait ajouter à cette liste est celui du défenseur Tobie Bisson, qui ne fait rien de spectaculaire, mais qui rend de fiers services à Laval.

Il n’y a pas de meilleur exemple de travail ingrat que le désavantage numérique et à ce chapitre, aucun défenseur n’a écoulé plus de minutes que Bisson depuis le début des séries. C’est un apport important considérant que le Rocket a le meilleur % de réussite sur le désavantage numérique (88,9%) parmi les quatre équipes encore dans la course pour les grands honneurs.

Ce qui est impressionnant, c’est que Laval fait ça en affrontant des grosses unités adverses. On n’a qu’à penser à l’adversaire actuel du Rocket; Springfield. Avant leur série contre Laval, les Thunderbirds marquaient sur plus du tiers de leurs chances en avantage numérique. Lors des deux premiers matchs de la série, ils sont 0 en 6.

« Pas mal tout le long de nos séries, on a joué contre Syracuse, on a joué contre Rochester » a rappelé Tobie Bisson. « Ils ont des très bons avantages numériques. Je pense qu’on a vraiment appris à défendre et on était vraiment prêt à jouer contre eux. »

L’apport de Bisson n’est toutefois pas seulement évident sur les unités spéciales. Il brille également, sans trop qu’on s’en aperçoive si on n’y prête pas une attention particulière, à 5 contre 5.

Lors des deux premiers matchs à Springfield, avec Bisson sur la patinoire, le Rocket a dirigé 45 rondelles vers le filet des Thunderbirds alors que ces derniers en ont tenté seulement 28 vers celui de Primeau. Ce % de 61,64% aux tirs tentés est le meilleur chez les défenseurs du Rocket dans cette série.

Bisson, qui joue avec Corey Schueneman depuis quelques rencontres déjà, mène également la formation au niveau du différentiel de chances de marquer à 5 contre 5.

« Les deux matchs qu’on a joués ici, ça a vraiment bien été, on communique bien » a expliqué le défenseur de Laval à propos de son jeu avec Corey Schueneman. « On commence plus à voir comment on joue l’un et l’autre contre cette équipe-là. Je pense que ça va vraiment bien. »

Ce n’est toutefois pas seulement parce qu’il joue avec Schueneman que Bisson impressionne au niveau statistique et ce, même si leur connexion sur la glace ne fait pas de doute. Depuis le début des séries, il affiche un %Corsi dominant de 62,46%. C’est la meilleure marque chez le Rocket et ça lui donne une bonne avance sur Louie Belpedio (57,8%), qui est le deuxième meilleur défenseur dans cette catégorie.

Ce n’est pas mêlant. Depuis le début de la conquête du Rocket pour la coupe Calder, quand Bisson patine, Laval passe beaucoup plus de temps en zone offensive que défensive. Comme son différentiel de +11 aux chances de marquer à 5 contre 5 le démontre bien, quand tu passes plus de temps dans la zone adverse que la tienne, ça finit par mener à de bonnes choses.

On aurait pu croire que d’afficher de telles statistiques en territoire hostile aurait pu être difficile pour un gars qui en est à ses premiers pas en carrière dans les séries de la coupe Calder, mais visiblement, l’aréna de Springfield ne l’intimidait pas trop.

« L’ambiance ici, c’est un peu so-so » a admis le #4 du Rocket. « Ce n’était pas quelque chose de gros. À Laval, c’est quelque chose d’autre. Pour nous autres, juste d’en chercher une ici et savoir qu’on en a trois autres à Laval, disons qu’on est très content et qu’on a hâte au prochain match. »

Nous aussi Tobie!