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LE ROCKET VISITERA DES TERRES INCONNUES

Par Anthony Marcotte

Après une fin de semaine décevante à domicile, le Rocket profite de son précieux temps à l’entraînement pour effectuer quelques correctifs à l’approche de son premier voyage de l’année qui l’amènera à visiter pour la première fois les villes de Milwaukee et de Rockford, samedi et lundi.

Après deux années d’activité, l’organisation du Rocket tentait d’élargir ses horizons dans le but de présenter de nouvelles équipes à ses partisans. Après une visite sur le route, le Rocket recevra les Admirals (club-école des Predators de Nashville) le 15 novembre et les IceHogs (club-école des Blackhawks de Chicago), le 17 décembre.

Ces deux rivaux de la section centrale de la Ligue américaine ont tous les deux subi la défaite à leurs premiers matchs de la saison. Attardons-nous d’abord sur les prochains rivaux du Rocket, les Admirals, qui ont pignon sur rue au Panther Arena de Milwaukee depuis la saison 2016-2017. Les Admirals faisaient partie de la défunte Ligue internationale jusqu’à la fermeture de celle-ci en 2001-2002. Les Admirals sont le club-école des Predators depuis l’arrivée de cette concession dans la Ligue nationale en 1998.

De nombreux québécois garnissent les rangs de la troupe dirigée par Karl Taylor. Non-réclamé au ballottage à la fin du camp d’entraînement des Predators, le Bromontois Frédérick Gaudreau a rejoint la formation. Il ne sera pas en terrain inconnu puisque ça parlera assurément français autour de lui dans le vestiaire. Laurent Dauphin, Mathieu Olivier, Anthony Richard, Frédéric Allard, Alexandre Carrier et Jeremy Davies sont au nombre des sept québécois qui composent une formation de 25 joueurs en début de saison. De plus, le Russe Yakov Trenin, a disputé trois saisons chez les Olympiques de Gatineau dans la LHJMQ. Le défenseur et ancien des Canadiens Jarred Tinordi est le capitaine des Admirals pour une deuxième saison.

Le Rocket cherchera à rebondir

Pas de doute, le Rocket aura des choses à se faire pardonner samedi (19h sur les ondes du 91,9 Sports et via AHL Live). Les deux défaites en autant de sorties face à un rival de division, les Monsters de Cleveland, ont passé de travers dans la gorge de Joël Bouchard. Disons que l’entraîneur avait annoncé ses couleurs après la défaite de 4-1 samedi disant devant les médias « qu’on allait se mettre au travail dès lundi. » C’est effectivement ce à quoi nous avons eu droit, un entraînement très intense de presque 1h30 où les exercices de patinage et de bagarres à un contre un ont été nombreux, le tout se terminant par la traditionnelle séance de mountains.

« C’était la première fois qu’on pouvait tous pratiquer ensemble. Les gars le savent que ce n’était pas assez bon. Un moment donné, il faut mettre les voitures de luxe, les sacs Louis Vuitton et les suits à 2000$ de côté. (…) Ce n’était pas une punition aujourd’hui. Il faut simplement être sur la même page. On a tout à travailler. Aujourd’hui, c’était nos bagarres à un contre un que je n’ai pas aimé en fin de semaine. Demain, ce sera autre chose », a affirmé Bouchard dans son langage coloré habituel.

Un entraînement très intense qui n’a pas surpris grand monde dans le vestiaire. Pour le vétéran Phil Varone, qui revendique presque sept saisons complètes dans le circuit Andrews, rien ne sert de céder à la panique. Ce n’est que le début de la saison après tout.

« Nous n’avions pas beaucoup de cohésion. C’est toujours dommage de perdre en début de saison. J’ai joué pour plusieurs bonnes équipes au cours de ma carrière et c’est toujours frustrant. Souvent, on essayait d’en faire trop sur la glace. Des fois, c’est mieux d’en faire un petit peu moins pour être plus efficace. »

Après le match de samedi, un autre vétéran, Karl Alzner, s’était dit surpris du manque d’engagement de presque l’ensemble du vestiaire. En bref, il a senti le Rocket « désintéressé », possiblement par un retour dans les mineures inattendu par certains coéquipiers. Des propos corroborés par Joël Bouchard. Varone, lui, avait une autre vision des choses.

« Ça fait partie de la vie (revenir dans les mineures). Il faut rapidement revenir sur ses pattes et au travail. Je n’ai pas senti de désintérêt à proprement dit. Si tu es déçu, utilise tout ça comme motivation. »

Le Rocket pourrait profiter de l’aspect fatigue, samedi soir. Les Admirals devront revenir au milieu de la nuit après un duel à Grand Rapids vendredi soir. Une ballade de près de 5h d’autocar. La troupe de Joël Bouchard devra en profiter.

Un match spécial de l’Action de grâce

La Ligue américaine aime tenir des matchs spéciaux au cours de la saison pour commémorer certaines fêtes. Ce sera le cas lundi alors que le Rocket rendra visite aux IceHogs de Rockford (14h sur les ondes du 91,9 Sports et via AHL Live). Un match qui brisera un peu la routine de tous et chacun et forcera tout le monde à arriver plus tôt à l’aréna qu’à l’habitude.

Les IceHogs disputent leurs matchs au BMO Harris Bank Center qui peut accueillir un peu plus de 6000 spectateurs par match. La ville de Rockford est située à quelque 1h30 de route de Chicago. Les Blackhawks en ont fait leur club-école en 2007 et la concession est toujours à la recherche de son premier championnat de la Ligue américaine. Initialement, la franchise était basée à Baltimore avant de déménager à Cincinnati où le club a longtemps été affilié aux Mighty Ducks d’Anaheim. Le manque de soutien des partisans de Cincinnati avait forcé la LAH à prendre le club sous tutelle et le déménager à Rockford.