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LE ROCKET AURA-T-IL RETENU SA LEÇON?

Par Anthony Marcotte

Le Rocket de Laval filait pourtant vers une victoire facile après la première période de son match de mercredi soir à la Place Bell face aux Bruins de Providence. Pourtant, la troupe de Jay Leach a drôlement embêté la formation locale en effaçant tout son retard, marquant le but égalisateur alors qu’il ne restait que 18 secondes à jouer au match. Malgré la victoire de 5-4 acquise au 6e tireur en fusillade, le Rocket n’avait pas le goût de fêter dans le vestiaire. Et pour cause, la victoire semblait pourtant dans le sac après 20 minutes de jeu.

« On va prendre les deux points, a soupiré Charlie Lindgren, auteur de sa première victoire de la saison. Comme l’entraîneur l’a dit, ce n’était pas facile pour nous de devoir composer avec une avance de 4-0 aussi tôt dans la rencontre. Tu veux leur piler sur la gorge, mais de leur côté ils sont revenus en force. Ils avaient le momentum et ont exécuté leur plan de match. Il faut leur donner crédit. »

Tout semblait pourtant fonctionner pour la troupe de Joël Bouchard. Les deux unités spéciales ont été en mesure d’arracher des buts opportuns, même le duo Phil Varone-Riley Barber a réussi à sortir de sa torpeur pour marquer un filet de toute beauté. La preuve que ce n’est jamais facile d’arracher des victoires dans la Ligue américaine, spécialement contre une formation aussi coriace comme celle des Bruins.

Les deux clubs vont remettre ça vendredi soir à la Place Bell pour un deuxième chapitre (19h30 sur les ondes du 91,9 Sports ou via AHL Tv). Parions qu’on assistera à un affrontement complètement différent que le premier.

« C’est pas le scénario qu’on pensait, mais c’est bon. C’est bon que ça nous arrive aujourd’hui,  a lancé Joël Bouchard dès le début de son point de presse. On anticipait ça un peu après la première période. Je leur ai parlé, je leur ai expliqué. Je pense que c’est le genre de chose qu’il faut que tu vives en tant qu’équipe. Ce n’est pas le temps pour l’entraîneur d’être émotif, je les ai joués ces matchs-là. Ils ne sont pas faciles. »

Les Bruins n’avaient effectivement rien à perdre, tout à gagner à revenir en force comme ils l’ont fait. Venu en relève à Maxime Lagacé en début de deuxième, le Tchèque Dan Vladar a effectué quelques bons arrêts pour garder son équipe dans le match avant de tomber au combat en toute fin d’engagement. Le gardien format géant a pris le chemin douloureusement au vestiaire et on ne l’a jamais revu. Lagacé est donc venu compléter le travail devant le filet.

« On les a laissé revenir dans le match car on a été lent à réagir sur certaines séquences. J’ai senti les gars un peu fatigués. On a eu une bonne semaine. Je sais que les gens n’aiment pas entendre ça mais c’est la vérité. On va travailler avec eux pour mieux gérer ce genre de situation. Il faudra mieux réagir sous pression. On va travailler là-dessus demain, ça ne sert pas à grand-chose de faire trop de vidéo là-dessus. Ils savent ce qui s’est passé », a poursuivi le pilote du Rocket qui a réagi à la tournure des événements en donnant congé à ses joueurs, jeudi.

Cayden Primeau devrait obtenir le départ vendredi soir alors que le système d’alternance devant le filet est appelé à se poursuivre pour encore un certain temps. Noah Juulsen pourrait effectuer son retour au jeu pour l’occasion.

La seule visite de la concession la plus titrée de la LAH

Le Rocket présentera un rare match un samedi soir à domicile en recevant la formation la plus titrée de l’histoire de la Ligue américaine, les Bears de Hershey (19h sur les ondes du 91,9 Sports et AHL Tv). Les Canadiens étant sur la route à St-Louis pour y affronter les Blues en après-midi, toute la place sera laissée au club-école en soirée.

Comme c’est le cas à chaque année, les Bears sont condamnés à l’excellence. Une qualification aux séries est impérative à Hershey, un endroit où les gens sont habitués de se présenter à l’aréna tard au printemps. Avec leurs 11 championnats dont le dernier remonte à 2009-2010, les Bears sont établis dans leur marché depuis 1938, ce qui en fait, de loin, la plus vieille concession de tout le circuit.

Les Bears sont le club-école des Capitals de Washington depuis 2005. C’est la deuxième fois que la capitale américaine fait de Hershey son terreau fertile pour le développement de ses espoirs. À partir de 1984, les Bruins, les Flyers et l’Avalanche se sont relayés à Hershey. Un certain Bob Hartley a d’ailleurs dirigé le club pendant deux saisons, notamment lors de la conquête de la Coupe Calder de 1997.

La troupe dirigée pour une deuxième saison par Spencer Carbery se présentera à Laval à la fin d’un voyage qui les auront menés à Toronto et Belleville. Ils occupent actuellement le 3e rang de la section Atlantique avec deux victoires en cinq sorties.

Comme c’est souvent le cas à Hershey, l’équipe aime garder beaucoup de joueurs. C’est donc 28 patineurs qui se retrouvent actuellement dans l’entourage de l’équipe. Du nombre, l’attaquant Travis Boyd vient d’être nommé le joueur de la dernière semaine dans la LAH. Celui-ci est appuyé par un nom bien connu, Matt Moulson, maintenant âgé de 35 ans qui continue de rouler sa bosse dans le circuit après quelques saison chez le Reign d’Ontario. Le Québécois Philippe Maillet, un ancien des Tigres de Victoriaville dans la LHJMQ, l’a aussi accompagné à Hershey en provenance du club-école des Kings de Los Angeles.

C’est cependant en défensive que les choses deviennent intéressantes chez les Bears alors que celle-ci regroupe plusieurs jeunes joueurs au potentiel intéressant pour la Ligue nationale. Le choix de 1er tour des Capitals en 2018, le Russe Alexander Alexeyev fait ses débuts en Amérique du Nord à l’âge de 19 ans. Le Slovaque Martin Fehervary est dans la même situation qu’Alexeyev, lui qui est une sélection de 2e tour du même repêchage. Deux autres défenseurs sont à surveiller, soit Connor Hobbs et Lucas Johansen, frère de Ryan, qui en sont tous les deux à une troisième saison dans le maillot brun des Bears.

À Washington, c’est désormais le début de l’ère Ilya Samsonov, appelé à remplacer bientôt à titre de numéro 1 Brayden Holtby. La progression à vitesse grand V de Samsonov a forcé les Capitals à retourner le vétéran Pheonix Copley dans la Ligue américaine, lui qui partagera le travail avec le Tchèque Vitek Vanecek.

Il s’agira d’un match spécial pour l’attaquant du Rocket, Riley Barber. L’Américain de 25 ans a disputé 4 saisons complètes dans le club-école des Capitals avant d’obtenir un nouveau départ chez les Canadiens.

« J’ai beaucoup d’amis au sein de cette équipe. Ce sera bien de les revoir après le match. J’ai passé du très bon temps là-bas, surtout l’année dernière. Ce fut probablement ma meilleure saison dans le hockey. Ma relation avec l’équipe a duré 7 ans et j’en garde de précieux souvenirs. Nous étions presque derniers dans la ligue le 28 décembre avant de revenir en force et se rendre au deuxième tour des séries. Ce sont des choses que tu n’oublies jamais. On a besoin de poursuivre sur notre séquence. Tout le monde doit contribuer mais nous allons dans la bonne direction », a mentionné Barber.