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LE ROCKET A DES CHOSES À SE FAIRE PARDONNER

Par Anthony Marcotte

C’était l’état de choc généralisé samedi soir à la Place Bell. En avant 4-1 avec moins de six minutes à jouer, le Rocket semblait filer tout droit vers sa première victoire en temps régulier face aux Sénateurs de Belleville en six affrontements cette saison. Mais coup de théâtre! La bête noire des Lavallois a renaît de ses cendres pour renverser la vapeur et l’emporter 5-4 en prolongation. Une 4e défaite de suite qui forcera l’équipe à rebondir avant de quitter pour son plus long voyage de la saison.

« Il n’y a pas d’explications, a commencé par dire Xavier Ouellet après la débandade de samedi soir. On est tous tannés. On joue de bons matchs mais pour toutes sortes de raisons, on ne parvient pas à aller chercher les victoires. Il faut se tenir tous ensemble pour essayer de se sortir de ce trou-là. »

Joël Bouchard utilise souvent l’expression « contracteurs indépendants » pour parler d’un vestiaire de la Ligue américaine. Dans la majorité des cas, les joueurs n’ont que des contrats de courte durée et chacun d’entre eux doit travailler d’arrache-pied pour se mériter une autre entente l’année suivante, à Laval ou ailleurs. Dans cette optique, Riley Barber s’est montré philosophe.

« Il nous reste une trentaine de parties à jouer (29 pour être exact) et il faut trouver le moyen de fermer la porte en fin de match. On n’a plus d’excuses, il faut commencer à aligner les victoires. On a eu des blessures et des rappels, peu de stabilité dans la formation… On se doit d’être meilleurs collectivement, en partant des gardiens en passant par les défenseurs et les attaquants. Si on arrive le 15 avril et on ne fait pas les séries, nos jeunes joueurs vont se rendre compte à quel point l’été va être long. Nos jobs sont en jeu. Il faut que ça change dès maintenant. »

Installé au 4e rang, le dernier rang donnant accès aux séries, le Rocket disputera un autre match important contre un autre rival de division, les Comets d’Utica, mercredi (19h sur les ondes du 91,9 Sports, de RDS ou via AHL tv). Pour l’occasion, le Rocket fera face à une très bonne opposition de l’équipe qui se retrouve juste devant au classement avec six points de priorité.

Il s’agira d’un bon test pour la défensive lavalloise alors que les Comets alignent cinq des 20 meilleurs marqueurs de la Ligue américaine (Reid Boucher, Nikolay Goldobin, Justin Bailey, Kole Lind et Brogan Rafferty). Du nombre, Bailey brillera par son absence mercredi soir puisqu’il a été rappelé à Vancouver la semaine derrière. Rafferty, un défenseur de 24 ans, impressionne avec 39 points en 44 matchs. Il cogne déjà à la porte de la grande ligue, lui qui n’a jamais été repêché et issu du programme de Quinnipiac College dans la NCAA.

Laval devrait affronter la recrue Michael DiPietro, qui connaît un excellent départ cette saison. DiPietro revient d’une excellente performance vendredi dernier à Cleveland avec un jeu blanc de 27 arrêts, son premier en carrière chez les professionnels.

Alors que Cayden Primeau est parti rejoindre les Canadiens au New Jersey, on ne connaît pas pour l’instant l’identité du gardien qui fera face aux Comets. Michael McNiven pourrait obtenir une première chance de se faire valoir cette saison, lui qui a dû déménager ses pénates à trois reprises dans la ECHL (Adirondack, Jacksonville, Norfolk) en l’absence d’un club affilié aux Canadiens dans ce circuit. McNiven présente des statistiques respectables malgré qu’il ait disputé la majorité de ses matchs au sein de deux des pires formations de la ECHL (Fiche de 9-11-2, trois jeux blancs, 3,11 et ,909%). Il s’agira probablement de la dernière chance pour le portier de 22 ans, lui qui sera sans contrat au terme de la saison.

On attend également toujours des nouvelles au sujet de Joe Cox, blessé à l’entraînement de lundi. Il pourrait s’agir d’une absence de longue durée pour l’attaquant américain, l’une des belles surprises à Laval cette saison. Cox pourrait donc rejoindre les Ralph Cuddemi, Noah Juulsen et Joël Teasdale sur la liste des blessés à long terme.

Le Rocket quittera ensuite Laval vendredi pour amorcer son plus long voyage de la saison qui le conduira dans cinq villes différentes sur une période de 10 jours consécutifs. Après des arrêts à Belleville et Toronto samedi et dimanche, la troupe de Joël Bouchard croisera de nouveau les Comets sur sa route mercredi prochain avant des arrêts à Hartford et Providence les 14 et 16 février.