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LE HOCKEY, UNE RELIGION CHEZ LES PRIMEAU

Les gens savent que Cayden Primeau est le fils de Keith, qui a connu une belle carrière de 909 matchs dans la Ligue nationale, avant que les blessures le poussent à la retraite, en 2006. Mais les gens ne savent pas à quel point tout le monde, ou presque, joue au hockey dans la famille immédiate et élargie de Cayden.

Raphaël Doucet – 91.9 Sports

Vous êtes prêts? C’est parti. Cayden a deux frères: Corey, 32 ans, a joué à l’Université Neumann et Chayse, 22 ans, porte toujours les couleurs de l’Université Nebraska-Omaha. Sa soeur, Kylie, a 24 ans. Plus jeune, elle a joué au hockey avant d’opter pour la crosse, sport qu’elle a pratiqué à l’Université Villanova.

Parlons maintenant des oncles. Wayne Primeau, 43 ans, a disputé 774 matchs dans le circuit Bettman avant de prendre sa retraite, en 2010. Derrick Smith — qui a marié la soeur de Keith et Wayne — a quant à lui joué 537 rencontres dans la LNH, jusqu’en 1993.

Puis, il y a les cousins. Mason Primeau, le fils de Wayne, a 18 ans et en est à sa troisième saison dans la Ligue junior de l’Ontario, avec le Battalion de North Bay. À 6’5’’ et 205 lb, il ne retient pas des voisins! De son côté, Dalton Smith, le fils de Derrick, a eu la chance de disputer son premier match dans la LNH cette saison, avec les Sabres de Buffalo. Il évolue davantage avec leur club-école, les Americans de Rochester, et a pris part à plus de 350 rencontres dans la Ligue américaine.

Une mère fière

Voilà pour le résumé familial de Cayden. On ne se demande pas de quoi ça parle quand papa Keith, maman Lisa, Corey, Kylie, Chayse et Cayden mangent ensemble! « Plus jeune, ma mère se tannait qu’on parle tout le temps de hockey. Quand on n’était pas à l’aréna, on en regardait à la télé. Mais elle aime ça quand même. Elle a toujours été fière de mon père et elle l’est aussi de mes frères, ma soeur et moi. Elle veut nous voir réussir et nous encourage », raconte Primeau qui, à 20 ans, en est à sa première saison avec le Rocket, après deux années passées à l’Université Northeastern.

Primeau entretient évidemment une relation particulière avec son père, qui a passé six saisons avec les Red Wings, deux avec les Whalers devenus les Hurricanes et six autres avec les Flyers. « Plus jeune, c’était pas mal toujours hockey, mais en grandissant, j’ai choisi de devenir gardien de but et j’ai arrêté de l’écouter, blague-t-il. Il faisait comme s’il savait de quoi il parlait, mais non. Il n’a évidemment jamais joué à cette position et il connaissait assez le hockey pour savoir qu’il valait mieux que j’écoute mes entraîneurs des gardiens que lui. Aujourd’hui, il me conseille pour le hors-glace et me dit de toujours travailler fort. »

Dans le vestiaire des Flyers

Cayden a vu le jour à l’été 1999, alors que Keith s’apprêtait à entamer sa première saison avec les Flyers. Il a quelques flashs d’être dans le vestiaire entouré des Recchi, Roenick, LeClair, Desjardins, Gagné et compagnie. Il n’a jamais vraiment eu d’idole, dit-il, quoiqu’il a toujours bien aimé Brian Boucher (rappelons que les bons gardiens n’ont pas été nombreux chez les Flyers au cours des 25 dernières années).

Sa seule idole, en fait, c’était son père. Et aujourd’hui, quoique la relation père-fils demeure, ils sont devenus deux adultes et deux chums. « L’été, on passe beaucoup de temps ensemble, que ce soit à notre chalet sur le bord de l’eau ou à notre maison à Voorhees, au New Jersey, souligne le choix de septième tour du Canadien, en 2017. J’aime être avec lui, c’est comme un ami. On écoute beaucoup de films ensemble. Il aime les films d’horreur et moi, les comédies. Alors, souvent, on écoute des comédies! »

Cayden se dit aussi très proche de son mononc’ Wayne, qui va voir jouer son neveu chaque fois qu’il en a la chance, à Toronto, où il est demeuré après avoir pris sa retraite dans l’uniforme des Maple Leafs, il y a 10 ans.

Comment décrocher?

Cayden est donc entouré de hockeyeurs, et il aime ça comme ça. Mais comme tout être humain, il a parfois besoin de décrocher. Comment y arrive-t-il? « J’aime lire ou regarder des documentaires sur les bienfaits de la visualisation, l’art de s’améliorer ou la puissance du mental, si tu veux. Je me renseigne aussi beaucoup sur la nutrition. Avoir à me résumer, je dirais: bouffe, films et hockey! »

Un résumé somme toute simpliste de l’éventuel successeur de Carey Price, aux yeux de plusieurs.

Primeau, lui, ne pense pas encore à remplacer Price. Il veut seulement s’améliorer, jour après jour, et sait qu’il est encore bien loin de connaître une aussi belle carrière que son père et ses oncles.