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JOSH BROOK: TIMIDE, SAUF SUR LA GLACE

Tous ceux qui connaissent Josh Brook personnellement vous parleront de sa timidité bien avant de son coup de patin ou de sa vision du jeu. Cette gêne s’estompe au fil des jours, des semaines ou des mois, dépendant de votre relation avec lui, mais il ne sera jamais pour autant P.K. Subban.

Raphaël Doucet 91.9 Sports

Il pourrait toutefois suivre les traces de P.K. en ce sens que, comme lui, il a été un choix de deuxième tour du Canadien (en 2017) et il est un défenseur droitier très offensif. Là s’arrêtent les comparaisons, car Brook évite les caméras et les micros autant que P.K. les recherche.

Cela vient sans doute du fait que Brook a grandi dans une petite ville manitobaine de 1800 habitants du nom de Roblin. « J’adore Roblin, c’est tout petit, avoue le défenseur recrue du Rocket. Peu importe où tu te promènes dans la ville, t’es assuré de croiser quelqu’un que tu connais. Les gens suivent ma carrière, m’encouragent et sont fiers de moi. Le monde est vraiment gentil. Quand je vais à Roblin, je relaxe et je décroche. »

Pour être fin prêt pour sa première saison professionnelle, Brook a passé la grande majorité de l’été 2019 à Brossard et à Laval, question de s’entraîner sous la supervision des préparateurs physiques du Canadien et du Rocket.Il n’a donc pas passé autant de temps qu’il l’aurait souhaité à Roblin, où vivent toujours ses parents.

Pour vous situer, Roblin est située à plus de quatre heures au nord-ouest de Winnipeg. À 16 ans, Brook a quitté son patelin pour amorcer une carrière junior de quatre saisons à Moose Jaw, une ville de la Saskatchewan de 34 000 habitants.

Sur le bord de l’eau

Pour ajouter à son dépaysement quand il est arrivé dans la région montréalaise, ajoutons que Brook a passé une bonne partie de sa jeunesse sur le bord de l’eau, au chalet de ses grands-parents. « C’était à seulement 30 minutes de la maison, précise le jeune homme de 20 ans. On y allait presque chaque fin de semaine. On y faisait du bateau, du ski nautique et du wakeboard. J’allais aussi parfois pêcher, chasser, jouer au baseball ou au golf. J’ai vraiment eu une belle jeunesse, en famille. »

Aujourd’hui encore, Brook se dit heureux dès qu’il est près de l’eau. « Passer la journée sur un lac, à pêcher et à te faire bronzer, il y a des choses pires dans la vie », dit-il avant de rire timidement.

Brook, ça se sent, est un gars de famille. Il se dit très proche de sa soeur, qui a 22 ans et qui étudie en pharmacie. Ses deux frères l’imitent en jouant ou en appartenant à un club de la Ligue junior de l’Ouest (WHL).

Jakob, 17 ans, est un attaquant droitier des Pats de Regina, qui l’ont acquis cette saison des Raiders de Prince Albert. Aidan, un défenseur gaucher de 16 ans, peaufine son jeu dans la Canadian Sport School Hockey League (CSSHL) et pourrait grimper dans la WHL l’an prochain. Repêché par les Thunderbirds de Seattle en 2018, ses droits ont été échangés aux Tigers de Medicine Hart, en janvier 2019.

Fan de Burrows!

Brook, qui a récolté 75 points en 59 matchs à Moose Jaw l’an dernier, avoue avoir grandi en tant que fan des Canucks de Vancouver. Il faut rappeler que quand il est né, en 1999, les Jets étaient encore bien de loin de ressusciter à Winnipeg! « Mon joueur préféré était Trevor Linden, se souvient Brooksy. J’aimais aussi [Alexandre] Burrows. C’est drôle qu’il soit l’un de mes coachs maintenant! »

Reste à voir si Brook sera en mesure d’imiter Burrows et de s’établir éventuellement à temps plein dans la LNH, lui qui fait partie des meilleurs espoirs du Canadien en défense, avec Alexander Romanov, Cale Fleury, Jordan Harris et Mattias Norlinder.