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Josh Brook commence à retrouver ses repères

Pour un athlète, il y a peu de défi aussi prenant qu’une longue réhabilitation à la suite d’une blessure sérieuse. Non seulement tu perds ta passion, mais tu es aussi à l’écart de ton gagne-pain tout en ayant des doutes par rapport à ton niveau lors de ton retour au jeu, dont la date n’est jamais précise.

Comme si ce n’était pas assez compliqué comme ça, Josh Brook a ajouté la COVID-19 à tout ce beau mélange. En effet, après avoir joué son premier match en près de neuf mois à cause d’une blessure au genou, Brook est l’un des membres du Rocket qui est atterri sur le protocole de l’équipe la semaine dernière.

C’est particulièrement frustrant pour un joueur comme lui qui redouble d’effort afin de retourner sur la glace. D’autant plus que sa présence avait été appréciée par le reste de l’organisation lors de son retour au jeu.

« C’était plaisant de le revoir et les gars étaient contents de le voir sur le banc » a noté l’entraîneur-chef du Rocket Jean-François Houle à propos de Brook lors de la semaine pendant laquelle il est revenu au jeu. « Tu pouvais sentir son énergie pendant les pratiques. Ce n’est pas facile de passer à travers un long processus de réhabilitation pour revenir au jeu. Il peut être un atout pour nous. »

Heureusement pour le défenseur, il a pu être l’un des premiers à quitter ce fameux protocole pour se rendre à Toronto et participer à la victoire de 6-4 du Rocket contre les Marlies mercredi soir. Ironiquement, c’est contre ces mêmes Marlies qu’il s’était blessé le 15 mai dernier au Centre Bell.

« Ça a été assez fou pendant quelques jours » a avoué Josh Brook. « Je me sentais correct sur la glace. Je ne pense pas que j’ai connu mon meilleur match, mais ça s’en vient. Je dois surtout rattraper et retrouver mon timing. »

Si l’on regarde sa fiche statistique, on voit que Brook a terminé le match avec trois tirs au but, ce qui est encourageant pour un défenseur offensif comme lui. Par contre, ses détracteurs parleront de son différentiel de -1, qu’il faut prendre avec un grain de sel.

Si l’on se concentre un peu plus sur le jeu à 5 contre 5, le portrait est plus prometteur. Le Rocket a obtenu 21 chances de marquer dans cette situation contre Toronto, ce qui est une très belle récolte. Brook s’est démarqué en étant sur la glace pour 10 d’entre elles, ce qui représente un sommet pour Laval.

Avec un différentiel de +4 aux chances à 5 contre 5, il vient à égalité au sommet avec Louie Belpedio et Xavier Ouellet chez les défenseurs de l’équipe. Son %Corsi de 60% a seulement été battu par son partenaire ce soir-là; Tobie Paquette-Bisson.

Brook lui-même admet qu’il n’est pas encore revenu au sommet de sa forme, mais dans ce match aux circonstances particulières, le défenseur a certainement démontré qu’il peut contribuer aux succès de l’équipe. Du moins, c’est ce que son entraîneur croit si l’on se fie à ses propos après la rencontre.

« Ce n’est pas évident pour ces gars-là quand ça fait longtemps qu’ils n’ont pas joué » a admis Jean-François Houle lorsqu’il a été questionné sur Joël Teasdale et Josh Brook mercredi soir. « Des blessures au genou, ça prend un peu de temps. Brook, j’ai trouvé qu’il était solide pour un gars qui n’a pas beaucoup pratiqué dernièrement. Il a saisi sa chance soir de rentrer dans l’alignement. »

Il n’y a pas de doute que l’escouade défensive du Rocket regorge de profondeur et l’arrivée de Sami Niku en plus du retour de Josh Brook ne font qu’augmenter à cette force de l’alignement. Ça crée un beau problème pour l’entraîneur-chef du club, qui doit trouver une façon de faire jouer tout le monde.

Ceci dit, ça place aussi le Rocket dans une position enviable lors d’une course aux séries. Bien qu’on ne souhaite jamais de blessure, comme on a vu dans le dossier de Josh Brook, elles arrivent. Laval est maintenant bien équipé pour y faire face.

Si jamais, le Rocket est chanceux de ce côté, l’équipe est aussi protégée par un rappel ou deux même s’ils sont permanents à la suite de la date limite des échanges, qui pourrait affecter la composition de la ligne bleue des Canadiens.

On l’a vu avec Corey Schueneman, qui était l’un des meilleurs, si ce n’est pas le meilleur, défenseur de la formation avant son rappel dans la LNH. Son absence aurait pu laisser un gros trou dans la formation, mais le reste des défenseurs, dont Josh Brook, ont levé leur jeu d’un cran pour compenser ce départ bien mérité.