Jordan Weal, un bon vétéran pour le développement
L’intérêt plus marqué envers le Rocket avec l’arrivée de Cole Caufield permettra à certains partisans de découvrir ou redécouvrir des joueurs qui permettent à Laval d’avoir la meilleure saison d’un club-école du Tricolore dans l’histoire de l’organisation. L’un de ceux qui bénéficiera certainement de cette attention renouvelée est le centre de Caufield; Jordan Weal.
Le #19 a joué tous les matchs du Rocket sauf un contre le Manitoba manqué à cause d’une blessure. C’est aussi l’attaquant le plus utilisé par Joël Bouchard cette saison, participant à toutes les situations, que ce soit l’avantage ou le désavantage numérique. Si l’on se fie au joueur, c’est un rôle qui lui convient parfaitement.
« C’est plaisant de jouer au hockey » a résumé Jordan Weal plus tôt cette saison. « C’est encore plus plaisant de jouer beaucoup et Joël me fait confiance en m’envoyant dans plusieurs situations différentes. C’est vraiment le fun. Toute ma vie, j’ai été l’un des gars sur qui les entraîneurs s’appuient et c’est bien de revenir dans ce rôle-là. »
Le moins que l’on puisse dire c’est que Weal ne gaspille pas ses minutes. Mercredi, l’attaquant du Rocket était le meilleur pointeur de la division canadienne avec une récolte de 21 points en 25 matchs. Ses 16 mentions d’aide lui donnaient aussi une égalité au 5e rang de la AHL. C’est notamment lui qui a servi la passe qui a mené au premier but professionnel de Cole Caufield.
Malgré la blessure qui lui a fait manquer le match du 30 mars contre le Manitoba, Jordan Weal connait de bons moments présentement. Depuis le 28 mars, match dans lequel il avait complété une remontée spectaculaire du Rocket avec le but gagnant, Weal a neuf points en six matchs. Il a obtenu au moins un tir au but dans tous ses matchs et il mène d’ailleurs le Rocket à ce chapitre cette saison.
Ce qui est d’autant plus intéressant dans le cas de Weal, c’est que sa production n’est pas seulement rendue possible par l’avantage numérique. À 5 contre 5, il est l’un des meilleurs attaquants du Rocket. Au cours de sa bonne séquence, Josh Brook (+29) est le seul joueur du Rocket avec un meilleur différentiel aux chances de marquer où Weal est +26. Quand il a été sur la glace à 5 contre 5 pendant ces rencontres, le Rocket a ramassé 44 chances de marquer alors que l’adversaire a été limité à 18.
On voit le même phénomène au niveau du %Corsi. À 66,88%, il vient au quatrième rang chez les joueurs du Rocket. Par contre, les trois joueurs qui le dépassent ont joué avec lui au cours de cette séquence. Il s’agit de Yannick Veilleux (68,70%), Cole Caufield (68,33%) et Rafaël Harvey-Pinard (68,06%). Ça indique qu’il pilote récemment le trio le plus dominant du Rocket, ce qui est tout un accomplissement considérant les succès de la formation.
En tant que partisan, il n’y a rien de plus excitant à suivre que le développement des jeunes espoirs lorsqu’on parle du Rocket de Laval. C’est normal puisque c’est le but ultime d’un club-école. Par contre, pour que ce soit fait comme il faut, ça prend de bons vétérans pour placer les jeunes dans des situations gagnantes et c’est exactement ce que Jordan Weal fait depuis le début de la saison.
C’est présentement Cole Caufield qui en profite, mais avant lui, Rafaël Harvey-Pinard et Jesse Ylönen ont aussi présenté des flashs très prometteurs en complétant un trio avec Jordan Weal. C’est tout à l’honneur du vétéran, qui est souvent encensé pour son attitude et sa contribution par Joël Bouchard cette saison.
