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Joël Teasdale s’est enflammé sur la route

Le Rocket avait plusieurs raisons de sourire lors de son retour à la maison après un voyage de huit matchs dans l’Ouest canadien. Il n’y a évidemment rien comme le confort de la maison, mais c’est encore mieux quand tu es sur une séquence de 10 matchs de suite sans défaite en temps réglementaire (avec une fiche de 9-0-1 de surcroit).

La méthode avec laquelle Laval gagne cette saison est encore plus encourageante parce qu’elle est poussée par les jeunes joueurs. On a la preuve lorsqu’on voit qu’au retour de ce voyage, le Rocket avait trois joueurs dans le top 13 des meilleurs pointeurs chez les recrues de la AHL cette saison (Joël Teasdale, Jesse Ylönen et Rafaël Harvey-Pinard).

Joël Teasdale était le mieux placé des trois à égalité en quatrième place avec Arthur Kaliyev grâce à une récolte de 14 points. Le 33e choix du repêchage de 2019 appartenant aux Kings avait toutefois eu besoin de trois matchs de plus que Teasdale pour se rendre à 14 points. L’un des trois joueurs devant Teasdale est d’ailleurs Quinton Byfield, le deuxième choix du dernier encan amateur de la LNH, donc on parle vraiment d’un groupe élite.

« Quand tu joues avec, tu te rends compte à quel point il est bon » a admis le partenaire de trio de Teasdale pour la majorité du voyage, Ryan Poehling. « Il est très bon dans les espaces restreints et il peut vraiment bien manier la rondelle. Je pense que son positionnement du corps et sa capacité à gagner des batailles est quelque chose que tu ne peux pas prendre pour acquis. Quand il a une bataille devant le filet, tu sais qu’il va probablement la gagner, donc tu peux tricher un peu pour trouver de l’espace où il pourra te rejoindre avec une bonne passe. »

En plus, tout indique que c’est loin d’être un feu de paille. Lorsqu’on regarde les points primaires (buts et premières passes) à égalité numérique, qui sont ceux qui se projettent le mieux dans le futur, Teasdale vient à égalité au sixième rang de la AHL*. Il a enregistré six buts et six passes primaires depuis le début de la saison. Ça prouve qu’il n’est pas seulement chanceux et qu’il travaille pour sa production.

Le #14 du Rocket a vraiment pris son envol lors du voyage de l’équipe dans l’Ouest, mais il ne faut pas s’attendre à ce que cette production offensive lui monte à la tête et nuise à son développement.

« Oui ça va bien, mais il y a encore quelques points à améliorer » a expliqué Joël Teasdale pendant le voyage. « Je veux être encore plus rapide. Je veux amener plus de chances de marquer aussi. En défensive, j’aimerais ça être un peu plus alerte. Ce sont des choses qui se travaillent et qui vont venir avec les games qui vont suivre. »

Teasdale est d’ailleurs peut-être un peu trop humble puisque ça allait mieux que « bien » pour lui sur la route. Après avoir compté dans le dernier match précédant l’envol du Rocket vers l’Ouest, il a enfilé 10 points en 8 matchs sur la route. Il a aussi enregistré deux tirs ou plus dans sept des huit matchs.

Sa préoccupation pour le jeu complet s’est reflétée dans sa performance à 5 contre 5. Son différentiel de +17 aux chances de marquer lui a donné le troisième rang chez les attaquants du Rocket pendant ces 8 matchs. Au total, il a été sur la glace pour 35 chances du Rocket à 5 contre 5 pendant ce périple sur la route et seulement 18 de l’adversaire. C’est donc dire que Laval a presque doublé les chances de son adversaire lorsque Teasdale était sur la glace. Pour un joueur qui veut travailler cet aspect du jeu, c’est bon départ.

« La rareté, c’est que c’est un gars pesant, c’est un gars qui est pesant sur le bord des bandes, c’est un gars de séries éliminatoires » a expliqué Joël Bouchard. « Lui, il le sait, ça va passer à travers ça. Le reste va suivre, mais ça prend ce côté de présence là, de jouer de la bonne façon, d’être contagieux, d’amener du papier sablé. Ce n’est pas juste un gars qui frappe et qui court partout, mais il a une présence physique avec une bonne présence dans la zone offensive. »

Dans le même entretien, Bouchard a noté que ça prendra encore du temps pour que Teasdale soit prêt pour la LNH et il a aussi dit que le joueur était le premier à avoir fait ce constat. Après une période de 21 mois sans hockey à cause d’une blessure et une pandémie mondiale, c’est bien normal, mais la performance du #14 pendant ce voyage est un rappel bien réel que le chemin existe réellement.

La bonne nouvelle pour le Rocket, c’est que ce chemin sera parcouru avec l’équipe et comme on l’a vu au cours des dernières parties, sa contribution a énormément de valeur pour Laval. Elle est venue à un moment parfait alors que ses responsabilités ont augmenté et il a certainement prouvé à l’équipe qu’il peut aider quand ça compte. 

*Selon les données de pick224.com