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Du micro à la plume : Un balayage avant une séquence très ardue

Par Anthony Marcotte

L’heure est maintenant venue d’arrêter de parler du Rocket comme étant une agréable surprise compte tenu du nombre effarant d’absents et de blessures significatives qui ont parsemé la première moitié de saison. Il s’agit tout simplement d’une bonne équipe qui mise sur une superbe profondeur. La troupe de Jean-François Houle trouve le moyen de gagner des matchs de façon régulière où chaque élément contribue. Et après une contre-performance, l’équipe affiche une bien meilleure mine à sa sortie suivante.

Le terme « profondeur » est revenu souvent sur le tapis au cours des dernières semaines lorsqu’on demande aux joueurs ou à l’entraîneur d’expliquer la recette du succès du Rocket ces derniers temps. Les Lavallois viennent de coller 8 victoires consécutives à la Place Bell pour accéder au 3e rang de leur section.

« Je pense que tout le monde travaille dans le même sens, a révélé Houle après l’entraînement des siens lundi matin. On respecte le système de jeu. On joue très bien défensivement et nos gardiens jouent du gros hockey. Le plus important dans tout ça, c’est que tout le monde contribue. Si on regarde dans chacune de nos victoires, on remarque la contribution de plusieurs joueurs. Il faut que ça continue. »

Un des grands artisans de cette séquence de succès est certainement le gardien Kevin Poulin qui vient de remporter les trois matchs cette semaine contre un rival direct de division, le Crunch de Syracuse. Poulin a déjà 7 victoires à sa fiche en 10 départs avec le Rocket, une excellente moyenne se chiffrant à 2.53 et un pourcentage d’arrêts à ,918%.

« On est en confiance quand il est devant le filet, a dit Joël Teasdale après le gain de 5-1 de samedi. Il joue du gros hockey pour nous et on se réjouit tous de ses succès. »

On verra maintenant quelle utilisation Houle entend faire de son nouveau duo de gardiens. Cayden Primeau était officiellement de retour à Laval, lundi, après un passage très ardu à Montréal où il a été retiré de son filet à 5 reprises au cours d’un match. Le jeune cerbère de 22 ans aura une confiance à rebâtir.

« C’est bien d’être de retour, a commencé par dire Primeau. Je n’étais pas le même gardien (à Montréal) que j’étais en début de saison. Je veux retrouver mon jeu. Je mets beaucoup l’accent sur m’améliorer à tous les jours. J’ai beaucoup appris pendant cette séquence et je veux voir les choses du bon côté en utilisant mon retour ici pour améliorer mon jeu. »

Une nouvelle fois, Jean-François Houle aura à peser le pour et le contre de ramener un jeune en crise de confiance devant son filet au détriment d’un vétéran en pleine possession de ses moyens. La Ligue américaine demeure une ligue de développement mais où se trouve des joueurs sous contrat avec le Rocket dont le but premier est de gagner à tout prix. C’est une fine ligne avec laquelle chaque entraîneur doit composer à plusieurs moments dans une saison. Plus tôt la semaine dernière, Houle a préféré garder son groupe de 6 défenseurs intact plutôt que d’insérer Josh Brook dans sa formation, lui qui se remet d’une opération à un genou. Brook a finalement pu disputer son premier match de la saison samedi comme 7e défenseur après le forfait de Jean-Christophe Beaudin pendant l’échauffement.

Plusieurs éclopés à l’approche d’une séquence ardue

Il y avait plusieurs absents en attaque chez le Rocket à l’entraînement lundi matin. Beaudin et Lukas Vejdemo soignent des blessures mineures alors que Gabriel Bourque continue de combattre un vilain virus qui l’afflige depuis plus d’une semaine. Brandon Gignac et Alex Belzile sont quant à eux à l’écart pour au moins un mois.

Alors que l’équipe s’apprête à quitter pour Belleville pour le premier d’une série de cinq matchs de suite sur les patinoires adverses, Jean-François Houle aura clairement besoin de tout son personnel. Pire; le Rocket disputera 15 parties en 25 jours à compter de mercredi.

« C’est beaucoup de matchs en peu de temps, a dit le pilote du Rocket. On va approcher ça comme tous les autres matchs, soit un à la fois. Dans la Ligue américaine, tout peut changer très vite et c’est pour ça que notre approche mentale est très importante pour une séquence comme celle-là. »

Après cinq matchs de suite sur la route, le Rocket retrouvera ses partisans le 25 février prochain alors que 50% de l’assistance sera admise dans les gradins de la Place Bell. Il s’agira du premier d’une séquence de 7 parties en 10 jours à Laval; du jamais vu!

Il est en feu :

Peter Abbandonato : Peter Abbandonato est le couteau suisse de Jean-François Houle depuis son premier rappel de Trois-Rivières le 5 décembre dernier. On l’a vu aux deux ailes, tout comme au centre où il semble en voie de s’établir à Laval avec les blessures à Lukas Vejdemo, Jean-Christophe Beaudin et Brandon Gignac, notamment. Abbandonato avait montré qu’il était en mesure de produire au niveau de la Ligue américaine l’an dernier avec 15 points en 28 matchs à Syracuse. Il le prouve une nouvelle fois cette saison. Le voilà sur une excellente lancée de 6 points à ses 7 derniers matchs, dont trois points dans la victoire de 6-2 du Rocket mercredi dernier contre le Crunch.

LAVAL, QC – DECEMBER 08: Laval Rocket center Peter Abbandonato (48) tracks the play during the Manitoba Moose versus the Laval Rocket game on December 8, 2021, at Place Bell in Laval, QC (Photo by David Kirouac/Icon Sportswire via Getty Images)

Il est au ralenti :

Rafaël Harvey-Pinard: Le Jonquiérois connaît un petit creux de vague offensif alors qu’il n’a pas de point à sa fiche à ses 5 derniers matchs. Il demeure au sommet chez les joueurs du Rocket avec une fiche de plus-12 depuis le début de la saison. On sait toujours exactement à quoi s’en tenir avec Harvey-Pinard; il n’y a jamais de demi-mesures dans son jeu. Les choses tourneront bientôt de son côté, il n’y a aucunement matière à être inquiet.

Où est-il rendu?:

David Broll : Le robuste ailier gauche avait disputé la saison inaugurale du Rocket en 2017-2018. Après la fin de son contrat, il avait accepté une entente avec le club-école des Bruins à Providence où il n’aura joué qu’un match après avoir subi une fracture à la main pendant le camp d’entraînement. Depuis, Broll a porté les couleurs de trois formations différentes dans l’ECHL (Jacksonville, Indianapolis et Greenville) et a effectué deux séjours à Coventry dans la Ligue professionnelle d’Angleterre. Après 5 matchs cette saison, Broll a décidé de prendre sa retraite afin d’effectuer une transition vers le métier de pompier dans sa ville natale d’Oakville en Ontario.

À venir cette semaine :

La troupe de Jean-François Houle poursuivra son chemin en terres américaines vendredi et dimanche avec des arrêts à Syracuse et Rochester. Ce sera un 4e match de suite pour le Crunch face au Rocket et disons que cette équipe a des choses à se faire pardonner. Elle n’avait pas le mordant habituel qu’on lui a toujours connue sous les ordres de Benoit Groulx. Quant aux Americans, ils sont plutôt inconstants depuis le tournant de l’année 2022 et ont vu le Rocket les dépasser au classement pour la première fois de la saison.