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Du micro à la plume : La COVID s’installe encore

Par Anthony Marcotte

Dire que je croyais que la COVID-19 serait chose du passé après l’énorme éclosion du temps des fêtes qui aura touché autant le Canadien que ses club-écoles de Laval et de Trois-Rivières. Eh bien non! Un virus qui aura d’abord touché Gabriel Bourque s’est propagé comme une trainée de poudre dans le vestiaire forçant 7 joueurs à une quarantaine forcée et le report du match de mercredi dernier à Belleville.

La semaine a été rocambolesque, c’est le moins qu’on puisse dire. Les joueurs de hockey, on le sait, sont des bébittes d’habitudes et ont tous leur routine d’avant-match. Certains préfèrent mettre les patins le matin, d’autres pas, mais la grande majorité préfèrent s’activer en matinée avant de faire un bon dodo réparateur d’avant-match. Tout ça a été impossible à réaliser vendredi alors que l’équipe a dû prendre la route à midi directement vers l’aréna à Syracuse avec le strict minimum au niveau des effectifs. Les conditions gagnantes n’étaient pas réunies pour une équipe qui n’avait pas touché la glace de la semaine à l’entraînement. Le Rocket a subi une défaite de 5-2 ce soir-là.

« C’est sûr que ce n’est pas évident quand il faut que tu attendes les résultats des tests COVID et de voyager la journée du match, a dit Jean-François Houle après le match. On avait plusieurs joueurs qui n’avaient pas eu une journée comme celle-là depuis longtemps. »

Du jour au lendemain, le pilote du Rocket a dû se priver de plusieurs éléments de premier plan qui ont tous eu leur mot à dire dans cette séquence de succès qui se prolonge à Laval. Kevin Poulin, qui avait conduit le Rocket à ses quatre dernières victoires devant le filet, et Kevin Roy ont dû être placés à l’écart. On peut aussi ajouter le rappel de Corey Schueneman à Montréal, et les blessures qui affligent des joueurs importants à l’attaque comme Alex Belzile, Lukas Vejdemo, Jean-Christophe Beaudin et Brandon Gignac.

Malgré tout, le Rocket a réussi à puiser au fond de ses ressources une nouvelle fois pour l’emporter de façon convaincante 5-1 dimanche après-midi à Rochester. Lundi, on a assisté à un scénario différent alors que les Lavallois n’ont pas vraiment fait le poids devant une excellente formation des Marlies de Toronto dans une défaite de 6-2. Le Rocket ne s’est jamais remis d’un lent départ où l’adversaire a marqué à 4 reprises en première période face à Michael McNiven qui en était à seulement son troisième départ devant le filet depuis le 27 novembre.

« Ce sera une autre occasion pour nous de rebondir, a mentionné Houle au sujet du prochain duel qui attend son équipe toujours à Toronto, mercredi. On va laisser les joueurs se reposer un peu demain (mardi). Ça a été une semaine assez difficile pour nous. »

Le Rocket a le don de sortir ses meilleures performances après avoir essuyé un seul revers. Les Lavallois sont redoutables en pareilles circonstances avec une fiche de 7-2-1 cette saison.

Houle ne s’attend pas à obtenir du renfort dans sa formation avant les matchs du week-end puisque tous ses blessés sont demeurés à la maison. Seul Gabriel Bourque, le premier à sortir du protocole sanitaire, a pu rejoindre l’équipe à temps pour son match de lundi après-midi. Gianni Fairbrother, Beaudin et Vejdemo seraient les plus près d’un retour au jeu, a-t-on indiqué au cours des dernières heures.

Il est en feu :

Jean-Sébastien Dea : Le Lavalloisn a été son plus grand critique depuis le début de la saison. Son lent départ l’a certainement empêché de jouer des matchs à Montréal et ainsi réaliser son rêve de porter le chandail du Canadien. Cet objectif n’est pas hors de portée si Dea continue de performer comme il le fait dernièrement. Le numéro 10 du Rocket revendique 5 buts à ses 8 derniers matchs et a atteint le plateau des 15 buts pour la 5e fois de sa carrière dans la Ligue américaine. Dea a également 5 buts gagnants cette saison, un sommet au sein de l’équipe.

Il est au ralenti :

Tobie Paquette-Bisson: Le natif de Rosemère connaît moins de succès sur la feuille de pointage par les temps qui courent comme en fait foi sa fiche d’un seul point à ses 13 derniers matchs. Même s’il n’est pas identifié à un rôle offensif, Paquette-Bisson a déjà facilement dépassé son total de points de la saison dernière et la progression dans son jeu est indéniable cette année. L’entraîneur Houle a dû brasser les cartes en défensive en raison de rappels et de blessures ces derniers temps et je considère que c’est avec Tory Dello que Paquette-Bisson a connu ses meilleurs moments de la saison. Une paire à revoir le plus tôt possible, si l’occasion le permet.

Où est-il rendu?:

Daniel Audette : Audette a fait partie des deux premières éditions du Rocket de 2017 à 2019 atteignant un sommet de 39 points en 71 matchs lors de sa dernière saison. On l’a ensuite vu dans l’organisation des Panthers de la Floride avec une saison productive de 38 points en 51 matchs avec les Thunderbirds de Springfield. Le Blainvillois a profité de la pandémie pour obtenir un nouveau départ sur le continent européen et il a clairement redonné un nouveau souffle à sa carrière. Après une saison de 50 points en 60 matchs avec la formation de Lukko en Finlande, Audette connaît une excellente saison chez le Vityaz de Podolsk dans la KHL. Le rapide patineur revendique 39 points en 45 parties dans sa nouvelle formation. Un retour en Amérique du Nord n’est pas impossible dans son cas l’an prochain afin de goûter à la LNH pour la première fois.

À venir cette semaine :

Après un deuxième match cette semaine face aux Marlies, mercredi, le Rocket sera de retour devant ses partisans en fin de semaine pour y croiser le fer avec les Sénateurs de Belleville à deux reprises. Pour l’occasion, les gradins de la Place Bell pourront être remplis à 50% de la capacité de l’édifice. Une belle ambiance est donc attendue pour une équipe très confortable à la maison comme en fait foi ses 8 victoires consécutives. Le Rocket n’a ironiquement jamais perdu depuis qu’on a fermé les gradins de la Place Bell le 17 décembre dernier. Ce sera une occasion en or pour le Rocket de poursuivre cette séquence de succès à domicile puisque l’équipe jouera 7 matchs en 11 jours à la Place Bell; du jamais vu dans l’histoire de l’équipe. Rappelons que la capacité complète de l’amphithéâtre sera permise à compter du 28 février face aux Monsters de Cleveland.