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Du micro à la plume : Déjà une odeur de séries dans l’air

Par Anthony Marcotte

Il y a un vieux dicton qui dit de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Je ne sais pas si ça s’applique à la séquence que connaît le Rocket présentement, mais une chose est certaine, le vocabulaire évolue au même rythme que les victoires s’additionnent ces derniers temps autour de l’équipe.

Les joueurs de même que leur entraîneur-chef parlent déjà de se préparer en vue des séries et non pas simplement tenter de se qualifier. En cinq ans, c’est la première fois qu’on voit ça à la Place Bell et c’est rafraîchissant. Prenez Danick Martel après la victoire de lundi où le Rocket a vu les Monsters de Cleveland effectuer toute une poussée en troisième période pour donner une bonne frousse au Rocket.

« Toute la soirée, je pense qu’on était la meilleure équipe sur la glace à 5 contre 5. C’est encore les pénalités qui nous ont tué. On peut toujours dire que c’était des mauvais calls mais en même temps, ça fait deux matchs que ça nous arrive. En séries, on ne pourra pas dire que c’est de la faute des arbitres. »

Martel faisait évidemment référence au match de samedi dernier quand les Sénateurs de Belleville ont effacé un retard de trois buts en troisième période pour l’emporter 4-3 en temps régulier. Un revers dur à avaler, d’autant plus que le Rocket mettait en jeu une séquence de neuf victoires de suite à domicile.

Jean-François Houle abondait dans le même sens, lundi soir. Il n’a pas aimé les deux dernières fins de match qui ont mis inutilement son équipe dans le trouble. Il y a eu les pénalités, d’accord, mais aussi quantité de mises au jeu perdues en territoire défensif. Un moment donné, une équipe finira par se brûler et c’est ce qui est arrivé samedi.

« Je n’ai pas aimé notre troisième période encore une fois, a commencé par dire Houle. Ça m’a fait peur un petit peu parce qu’on était sur les talons. On a pris des punitions qui nous ont coûté cher. Il faut être plus prudents dans les matchs comme ça. Je n’étais pas content de certains appels; et si vous regardez le match encore, vous comprendrez pourquoi. C’est un paquet de petits détails qui ont fait défaut, comme les pénalités et aussi les mises au jeu. Tu veux que ton équipe apprenne de ce genre de choses pour que ça ne se reproduise plus dans le dernier droit de la saison. »

Avec 29 matchs à jouer, le Rocket continue de souffler dans le cou des Marlies de Toronto au deuxième rang de la division Nord, à un seul point derrière. Les Lavallois sont particulièrement à l’aise à domicile avec seulement 6 défaites en 21 matchs, la meilleure fiche du circuit à égalité avec Stockton et Ontario. Il reste encore 4 matchs de suite à disputer à la maison et le Rocket voit une belle opportunité de cimenter sa place dans le portrait des séries. On rappelle que les cinq premières équipes de chaque section accèderont aux éliminatoires. Les équipes des positions 4 et 5 croiseront le fer dans un 2 de 3, et le gagnant jouera ensuite contre la formation en tête de sa section dans une série 3 de 5. Les positions 2 et 3 vont aussi s’affronter. Si la tendance se maintient, c’est contre Toronto que le Rocket va jouer en séries. Il reste encore beaucoup de matchs. Plein de choses peuvent encore changer, mais on a le droit de commencer à se préparer en vue du printemps!

Il est en feu :

Danick Martel : On attendait le réveil offensif du dynamique attaquant gaucher depuis le début de la saison et c’est en train de se produire. Martel carbure aux défis et aux responsabilités que ses entraîneurs lui donnent et ça paraît. On l’utilise désormais à toutes les sauces au centre d’un trio complété par Kevin Roy et Shawn St-Amant et une belle chimie se dégage de ces trois-là ensemble. Martel était le meilleur joueur sur la glace lundi soir contre Cleveland. En plus de marquer le seul but des siens en temps régulier, il a aussi frappé le poteau à deux occasions. En l’absence des joueurs de centre Belzile, Vejdemo et Beaudin, Martel effectue un solide travail dans les circonstances, lui qui est d’abord et avant tout un ailier gauche dans la Ligue américaine.

Il est au ralenti :

Peter Abbandonato: Après en avoir beaucoup donné au Rocket depuis son rappel de Trois-Rivières, le Lavallois traverse sa première disette offensive de la saison. Il n’a aucun point à ses 5 derniers matchs et son trio complété par Joël Teasdale et Gabriel Bourque a été très discret depuis quelques rencontres. Jean-François Houle a déjà annoncé ses couleurs qu’au retour de certains de ses éléments offensifs, il serait tenté d’insuffler une nouvelle énergie dans sa formation avec des jambes fraîches. C’est possiblement sur ce trio qu’il va jeter son dévolu, d’autant plus que l’unité de Cam Hillis avec Devante Smith-Pelly et Alexandre Fortin vient de connaître une excellente semaine.

Où est-il rendu?:

Éric Gélinas : Le grand défenseur établi à St-Jean-sur-Richelieu a goûté à pleines dents à l’aventure européenne depuis qu’il a porté les couleurs du Rocket en 2017-2018. Le gaucher au tir foudroyant a mis le cap sur Bratislava en Slovaquie dans la KHL où il a vécu une histoire rocambolesque avec la faillite de son équipe. Gélinas avait dû intenter une poursuite contre le Slovan pour se faire payer. Il aura finalement trouvé le bonheur en Suède l’année suivante pour la formation de Rögle où il a joué trois saisons avant de tenter sa chance de nouveau cette année en Amérique du Nord chez les Wolves de Chicago. Après 9 matchs sans se mériter un rappel dans la LNH en Caroline, Gélinas a accepté un autre contrat à Rögle avant de terminer la saison à Djurgardens dans la SHL. Le sympathique défenseur connaît déjà sa prochaine destination la saison prochaine alors qu’il s’est entendu sur les termes d’un contrat de deux saisons avec le SC Berne dans la Ligue Nationale de Suisse.

À venir cette semaine :

Le Rocket croise le fer de nouveau face aux Monsters de Cleveland ce soir à la Place Bell après une victoire serrée de 2-1 acquise en tirs de barrage, lundi soir. Kevin Poulin, qui vient de devancer Michael McNiven dans la hiérarchie des gardiens de l’équipe, a encore une fois été excellent pour se mériter une 8e victoire en 12 décisions.

À compter de vendredi, les Canucks d’Abbotsford débarqueront en ville pour une séquence de deux matchs en moins de 24h. Il s’agit d’une première visite des Canucks à la Place Bell depuis le déménagement du club-école de Vancouver au cours de la saison morte. En uniforme pour les Canucks, on y retrouvera le défenseur Noah Juulsen qui a joué 47 matchs pour le Rocket répartis sur trois saisons. L’ancien choix de 1er tour des Canadiens en 2015 a l’occasion de jouer pour l’équipe de sa ville natale cette saison après avoir été acquis il y a quelques mois dans une transaction l’impliquant les Panthers de la Floride.

La séquence éreintante de 7 parties en 11 jours du Rocket à domicile prendra fin lundi alors que les Thunderbirds de Springfield seront en visite. Il s’agit d’un match qui devait originellement avoir lieu le 5 janvier mais qui avait été remis en raison des restrictions sanitaires reliées à la COVID-19. Les billets achetés en fonction du match du 5 janvier sont valides en vue de lundi soir.