DES OPPORTUNITÉS À SAISIR
Par Anthony Marcotte
Le Rocket de Laval est finalement de retour devant ses partisans après plus de deux semaines d’absence ce soir alors que les Sénateurs de Belleville débarquent en ville pour y livrer un neuvième duel face aux Lavallois cette saison (19h sur les ondes du 91,9 Sports, de RDS ou via AHL tv). La troupe de Joël Bouchard n’a pas le choix de continuer sur son actuelle séquence de succès puisque son écart la séparant des séries est toujours de quatre points avec 15 matchs à jouer.
« On a passé au travers une tempête, a mentionné Joël Bouchard mardi matin au sujet des nombreux rappels et blessures qui ont pimenté les dernières semaines à Laval. On a eu énormément de matchs sur la route avec beaucoup de mouvement de personnel. Ça a été un bon challenge pour l’entraîneur et les joueurs. On a réussi à se maintenir la tête hors de l’eau malgré tout ça et ça fait du bien de rentrer à la maison. On aura besoin de nos partisans. »
Pour l’occasion, le Rocket trouvera assurément chaussure à son pied face à Belleville, une formation qu’il n’a toujours pas réussi à vaincre en trois affrontements cette année à la Place Bell. Ce fut trois matchs serrés s’étant décidés par la marge d’un but mais jamais les Lavallois ont réussi à vaincre cette bête noire. Les Sénateurs revendiquent la meilleure fiche sur la route de toute la Ligue américaine à 23-4-3, un coefficient de victoire à ,817%. C’est carrément remarquable!
C’est cependant sans aucun complexe que le Rocket se prépare à livrer duel aux Sénateurs, malgré des effectifs réduits.
« Les gars sont tous sur la même page, a expliqué Bouchard. Ça fait deux entraînements qu’on tient et que nous mettons l’accent sur quelques petits détails. Je sens que les gars se tiennent et que les dernières performances donnent confiance aux joueurs. On a vraiment hâte d’amorcer cette semaine qui promet d’être excitante. »
Le revirement de situation à Laval est exceptionnel depuis la transaction ayant fait passer Phil Varone et Riley Barber aux Penguins de Wilkes-Barre/Scranton le 20 février. Le Rocket a réussi à remporter six victoires en sept sorties, dont quatre sur les patinoires adverses. Pis encore, la défaite à Rochester le 28 février a été l’une des meilleures performances de l’équipe sur la route cette saison.
À travers cette séquence heureuse, Joël Bouchard a pu miser sur une bande de joueurs prêts à sortir de l’ombre, eux qui étaient relégués à des rôles secondaires en première moitié de saison. Si Yannick Veilleux s’avère toute une surprise depuis son arrivée le 20 décembre avec 12 buts en 25 rencontres, d’autres patineurs ont aussi été invités à contribuer.
Que dire de l’Anglais Nathanael Halbert, fraîchement éliminé des séries du réseau universitaire canadien à McGill, qui arrive de nulle part pour contribuer sur une paire régulière à la ligne bleue? Halbert ne devait même pas revêtir l’uniforme jeudi dernier à Cleveland mais a dû le faire après que Cale Fleury ait dû déclarer forfait à quelques minutes du début du match. Halbert allait ensuite livrer un gros 17 minutes de temps de glace dans une victoire de 5-2. Pas si mal pour un joueur qui doit encore compléter des cours à l’université d’ici la fin de sa session!
« Il fait très bien les choses depuis son arrivée avec nous, a raconté Bouchard au sujet de son ancien défenseur avec l’Armada de Blainville-Boisbriand. Je pense qu’une des raisons de ses succès est le fait qu’il nous connaissait bien avant son arrivée. Il sait comment on fait les choses ici et il s’est bien ajusté à la différence de calibre de jeu. »
« Ce que fait Nate est vraiment impressionnant, a avoué Alexandre Alain qui se retrouve sur une séquence de six matchs de suite avec un point. Il est arrivé ici sans complexe et sans trop se compliquer la vie. Ça en dit long sur la qualité des programmes de hockey universitaires au Québec et au Canada. Les gars qui sortent de là sont souvent capables de faire le saut chez les pros par la suite. »
Alors que les pertes s’accumulent en défensive, c’est la paire de Gustav Olofsson et Josh Brook qui a su élever son jeu d’un cran. Les Québécois Maxim Lamarche et Ryan Culkin ont aussi obtenu une chance de se faire valoir et ils se montrent tous les deux à la hauteur. Culkin, qui a dû amorcer la saison avec les Mariners du Maine dans la ECHL, attendait avec impatience cette occasion.
« Je suis vraiment content d’avoir pu obtenir la confiance des entraîneurs. Tous les matchs sont extrêmement importants. Je veux contribuer aux succès de l’équipe de toutes les manières que je peux. Je prends avantage de cette opportunité pour tenter d’aider l’équipe à faire les séries », a mentionné Culkin.
Par ailleurs, le Finlandais Jesse Ylönen s’est entraîné pour la première fois avec ses coéquipiers mardi matin. Il n’a toujours pas obtenu le feu vert des médecins pour revenir au jeu, lui qui est arrivé à Laval avec une blessure au bas du corps. Son statut est évalué au jour le jour. Quant à Cale Fleury, il a patiné en solitaire après l’entraînement des siens et il faut écarter tout retour au jeu dans son cas en vue du match de mercredi. Aucune mise à jour n’a été faite concernant les cas de Jesperi Kotkaniemi et Ryan Poehling, qui sont eux aussi tenus à l’écart de tout contact en raison de blessures.
