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C’est une question de temps pour Sami Niku

S’il y a un thème au voyage du Rocket dans l’Ouest canadien la semaine dernière, c’est que l’équipe méritait un bien meilleur sort que ses trois points au classement récoltés en quatre parties.

Il n’y a pas meilleur exemple que le dernier match de ce périple contre les Canucks, que le Rocket a perdu 3-1. Ça a été le résultat même si Laval a doublé les chances de marquer des locaux à 5 contre 5 (22 vs 11) et c’était encore pire aux lancers tentés (64 vs 31). C’était une domination en règle, mais la rondelle ne voulait pas entrer et ça arrive parfois.

S’il y a un joueur qui illustre encore mieux ce manque de chance, c’est le #14 Sami Niku. Pourtant, en dehors de la patinoire, le défenseur finlandais ne peut pas demander mieux. Il a amorcé ce voyage après une absence excusée de plus d’une semaine parce qu’il avait été rejoindre sa femme pour la naissance de leur enfant.

Depuis son retour, le défenseur offensif n’a pas enregistré de point en quatre matchs. Sa malchance était toutefois beaucoup plus évidente dans un autre aspect statistique; les punitions. Sami Niku a doublé son nombre de punitions cette saison pendant ce voyage en étant chassé à trois reprises. Les trois fois, l’adversaire du Rocket a marqué.

Évidement, un joueur peut contrôler le nombre de punitions qu’il prend, mais pas ce qui se passe quand il est au banc. Ça ne change rien au fait que ces coups de patin entre le banc des punitions et celui des joueurs sont les plus désagréables possibles pour un joueur et le défenseur du Rocket se l’est fait rappeler assez souvent lors de son retour au jeu.

Ceux qui n’ont pas regardé les matchs pourraient croire que c’est un signe d’indiscipline qui serait puni par l’entraîneur Jean-François Houle, mais ils n’auraient pas tout à fait raison.

En fait, dans ce voyage, Sami Niku a été le deuxième joueur le plus utilisé par le Rocket derrière seulement son partenaire à la ligne bleue, Xavier Ouellet. C’est donc dire que malgré ces punitions qui se sont avérées coûteuses, le défenseur a su se faire pardonner avec la qualité de son jeu.

On le voit en partant quand on remarque qu’il a obtenu au moins un tir au but dans les quatre rencontres et c’est ce que tu veux voir d’un défenseur offensif comme lui. Par contre, c’est quand tu fonces plus loin dans les chiffres à 5 contre 5 que tu vois mieux comment Niku s’est mérité son temps de glace.

Au cours du voyage, le défenseur a maintenu un avantage de +16 au différentiel de chances de marquer à 5 contre 5. C’était la deuxième meilleure performance à ce chapitre chez le Rocket derrière son partenaire Xavier Ouellet (+17).

Ce qui est surtout important de noter, c’est que les troisièmes à ce chapitre pour le club ont fini à +7; Nate Schnarr et Kevin Roy. C’est un écart assez important qui explique pourquoi Niku avait la confiance de ses entraîneurs malgré sa malchance au banc des punitions.

Il faut dire que la paire qu’il forme avec Xavier Ouellet excelle cette saison lorsqu’ils sont réunis. Leur %Corsi de 64,91% offre pratiquement un avantage de deux pour un au Rocket lorsqu’ils patrouillent ensemble. Pour mettre ce chiffre en contexte, Rafaël Harvey-Pinard mène les joueurs actifs du Rocket à ce chapitre à 56,47%.

Avec des chiffres de la sorte, ce n’est qu’une question de temps avant que le compteur débloque et quand ce sera le cas, les buts risquent d’arriver en groupe.

Cette paire-là démontre vraiment une belle chimie et si Jean-François Houle ainsi que son équipe parviennent à les garder ensemble, ça pourrait devenir la pierre angulaire de la ligne bleue pendant cette course folle aux séries.