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Jeux olympiques : Kevin Poulin

En février 2018, Kevin Poulin faisait partie des près de 3000 athlètes de partout dans le monde qui ont migré vers Pyeongchang pour participer aux XXIIIes Jeux olympiques d’hiver. Sans les hockeyeurs de la LNH, l’équipe canadienne était composée d’une variété de joueurs dont très peu auraient espéré participer un jour à cet événement. Cette expérience s’est terminée avec une médaille de bronze gagnée devant les Tchèques. Poulin nous a parlé de son expérience avec un sourire sur les lèvres tout au long.

Q : Peux-tu nous parler de ton expérience en général ?

KP : En général, je dirais que c’est très occupé. Je ne m’attendais pas à aller aux Olympiques. En temps normal c’était les joueurs de la LNH, les « All-Stars » du pays comme Crosby, McKinnon, Price, Fleury, etc., mais cette année-là, il y avait eu beaucoup de pourparlers que les joueurs n’allaient pas y être.  On a donc commencé à faire des tournois pour le camp de sélection. Peu à peu, je voyais que j’avais des chances. C’était très excitant de faire partie de ce processus et d’être choisi. 

Q : Justement, comment s’est déroulé le processus de sélection pour toi ?

KP :Ça a commencé pendant l’été. Il y avait quelques tournois. Je me souviens j’avais fait un tournoi à Sotchi avec Hockey Canada et à Saint-Pétersbourg. C’était les deux premiers. Après ça, ils ont fait le Channel One Cup, ou je n’étais pas allé. Par la suite, j’avais été invité à la Coupe Spengler qui était le dernier tournoi avant les Olympiques. On l’avait gagné et ça avait bien fini le « camp de sélection », puis Hockey Canada a fait l’annonce quelques semaines plus tard.

Q : Comment compares-tu tes expériences à la Coupe Spengler et aux Jeux olympiques ?

KP : Sans rien enlever à la Coupe Spengler, ça ne se compare pas aux Olympiques. Les J.O. c’est le monde entier qui est là. À la Coupe Spengler, c’était seulement quelques équipes. Il y avait Hockey Canada, l’équipe de la Suisse, le reste c’était quand même des équipes déjà formées qui venaient de différentes ligues. C’était l’fun, on a gagné, mais ce n’est pas la même chose que les Olympiques.

GANGNEUNG, SOUTH KOREA – FEBRUARY 23: Kevin Poulin #31 of Canada prepares for their game against Germany during the Men’s Play-offs Semifinals on day fourteen of the PyeongChang 2018 Winter Olympic Games at Gangneung Hockey Centre on February 23, 2018 in Gangneung, South Korea. (Photo by Jamie Squire/Getty Images)

Q : Quel genre de sentiments as-tu eus quand tu as eu la confirmation de ta sélection ?

KP : J’étais vraiment, vraiment content. Excité ! J’avais quand même confiance de faire l’équipe avec les performances que j’avais eues, mais d’être confirmé et faire partie de l’équipe, de cette expérience c’était vraiment un rêve. Un rêve que je ne savais même pas que j’avais qui venait de se réaliser.

Q : À quel moment as-tu réalisé que c’est pour de vrai, que tu es aux Jeux olympiques ?

KP : Je pense que la première fois que j’ai vraiment réalisé, c’est quand on est arrivé dans le Village olympique. On est entré et là on voyait les drapeaux de tous les pays, les athlètes de partout dans le monde et les anneaux olympiques. Tout ça m’a fait réaliser qu’on était rendu.

Q : Qu’est-ce que vous avez fait pour créer une chimie pour les Jeux ?

KP : Avant les Olympiques, on avait joué deux parties à Riga avec l’équipe complète. C’était comme un précamp olympique. On se connaissait déjà un peu avec les tournois qu’on avait faits pour la sélection. Mais c’est certain que toute l’équipe ensemble on a fait des activités et pour l’équipe, c’est à Riga que nos Olympiques ont commencé.

Q : Comment était ta relation avec les autres gardiens ?

KP : Ça a super bien été. J’étais avec Ben Scrivens et Justin Peters. Peters était mon coloc donc on était assez proche. Ben, avec tout le bagage qu’il avait, c’était facile de bien s’entendre. On s’entendait super bien les trois ensembles.

GANGNEUNG, SOUTH KOREA – FEBRUARY 24: (L-R) Bronze medal winners Justin Peters #35, Ben Scrivens #30 and Kevin Poulin #31 of Canada celebrates after defeating Czech Republic 6-4 during the Men’s Bronze Medal Game on day fifteen of the PyeongChang 2018 Winter Olympic Games at Gangneung Hockey Centre on February 24, 2018 in Gangneung, South Korea. (Photo by Bruce Bennett/Getty Images)

Q : De quelle façon ta préparation pour les matchs change-t-elle ?

KP : C’est pas mal la même chose. La seule chose c’est que les matchs étaient plus tard le soir, pour la télé. Les après-midi étaient plus longs. Dans mon souvenir, les matchs étaient à 21h15 à la place de notre habitude à 19h et 19h30. La journée est plus longue, plus de temps de relaxation et de préparation.

Q : Comment faites-vous pour vous ajuster à des adversaires que vous connaissez moins ?

KP : Beaucoup de vidéos! On regardait beaucoup de matchs que les adversaires avaient joués avant. Des fois, il y avait des joueurs qu’on connaissait plus qui avaient déjà joué dans la Ligue nationale ou dans la Ligue américaine. Moi j’avais joué dans la KHL, donc on connaissait beaucoup de joueurs. Je me souviens on allait nom par nom et ceux qui connaissait la personne on disait ces forces, ces faiblesses. Avec tous les joueurs du Canada, on avait été capable de faire le tour des autres équipes une par une.

Q : As-tu un moment fort qui a marqué ton expérience ?

KP : Le match quand on a gagné la médaille de bronze. C’est vraiment le moment fort pour l’équipe et pour moi personnellement. Ma famille était présente, mes parents, mes deux garçons. J’étais très content qu’ils puissent vivre ça en même temps que moi.

GANGNEUNG, SOUTH KOREA – FEBRUARY 21: Kevin Poulin #31 of Canada celebrates a goal in the third period against Finland during the Men’s Play-offs Quarterfinals on day twelve of the PyeongChang 2018 Winter Olympic Games at Gangneung Hockey Centre on February 21, 2018 in Gangneung, South Korea. (Photo by Bruce Bennett/Getty Images)

Q : Parmi les beaux souvenirs de ta carrière, où se classe ton expérience aux Jeux olympiques ?

KP : Comme j’ai dit plus tôt, c’était un rêve que je ne savais pas que j’avais. C’était inatteignable pour moi en début de carrière. C’est vraiment dans les plus beaux moments de ma carrière. Il a eu jouer dans la Ligue nationale, ma première victoire, joueur dans les séries de la LNH, puis remporter la médaille de bronze aux Olympiques en représentant le Canada. C’est un honneur. C’est parmi les grands moments. C’est pas mal dans le top 2 je dirais.

Q : Quel serait ton message pour les joueurs qui vont commencer leur aventure dans les prochaines heures ?

KP : Prendre le temps de savourer. De profiter du temps là-bas, parce que ça passe vraiment vite. Aussi le hockey c’est du début à la fin, donc de prendre le temps de réaliser ou tu es et d’être fier.