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ALEXANDRE BURROWS – UNE LIGUE AMÉRICAINE BIEN DIFFÉRENTE

Le voyagement, le style de jeu, la relation entraîneur-joueur: tout, ou presque, a changé dans la Ligue américaine depuis qu’Alexandre Burrows y a disputé son dernier match avec le Moose du Manitoba, il y a 14 ans. Heureusement, davantage en bien qu’en mal.

Raphaël Doucet – 91.9 Sports

Burrows a joué pour trois équipes différentes dans la Ligue de la Côte Est: Greenville, Baton Rouge et Columbia. Mais dans la Ligue américaine, il a seulement défendu les couleurs du Moose, alors le club-école des Canucks de Vancouver, de 2003 à 2005. Début janvier 2006, il était rappelé pour de bon par les Canucks.

À sa dernière saison dans la LAH, le Moose faisait partie de la division Nord avec Grand Rapids (Detroit), Syracuse (Columbus), Toronto (Toronto), Rochester (Buffalo/Floride), Hamilton (Montréal/Edmonton) et Cleveland (San Jose). Plusieurs matchs intradivision étaient au menu et tous les voyages, ou presque, se faisaient en avion.

Rien à voir avec ce qu’il vit depuis un an et demi comme entraîneur-adjoint du Rocket, qui se déplace en autobus sauf pour se rendre à Milwaukee, Winnipeg et Cleveland. « Avec le Moose, c’était des vols commerciaux. On partait vers 6h du matin de Winnipeg et on prenait souvent un transfert à Chicago, note l’ancien ailier gauche aujourd’hui âgé de 38 ans. Et on jouait souvent trois matchs en trois soirs, alors qu’avec le Rocket, on joue souvent le mercredi, vendredi et samedi. »

Burrows croit toutefois que la plus grande évolution, depuis 14 ans, c’est le style de jeu. « Avant, ça accrochait bien plus, précise celui qui a joué 107 matchs dans la LAH. Les défenseurs plaçaient leur bâton sur nos hanches ou encore entre nos patins, puis ils nous donnaient une poussée sur le chest pour nous faire tomber. Depuis les changements de règlements, après le lock-out de 2004-2005, tu ne vois plus ça. Aussi, avant, c’était pas mal plus tough. Il y avait deux lignes offensives, une ligne d’énergie et une ligne composée de trois bagarreurs… »

L’importance de la communication

Autre changement notoire: la relation entre les entraîneurs et les joueurs. Avec le Moose, il a été coaché par Stan Smyl (2003-2004), Randy Carlyle (2004-2005) et Alain Vigneault (2005-2006). Moins il leur parlait, mieux c’était! « On se disait, à l’époque: ‘No news, good news’. Quand le coach te convoquait dans son bureau, c’était pas bon signe! Maintenant, tu te dois d’être en communication constante avec tes joueurs. Ils veulent savoir ce qu’ils font de bien ou de mal. Il faut éliminer les zones grises. »

Si certaines choses changent, d’autres demeurent. Sans vouloir nommer de ville ou d’équipe, Burrows avoue qu’il y a une grande inégalité entre certains marchés de la Ligue américaine. Vrai que ce n’est pas tous les clubs qui ont la chance d’évoluer dans un amphithéâtre digne de la LNH comme la Place Bell. « La ligue devrait imposer des règles de propreté et d’équipement à fournir à l’équipe adverse, croit-il. Des fois, on arrive dans un aréna et on ne se croit pas du tout dans le pro. Il faudrait des standards à travers la ligue, comme c’est le cas dans la LNH. Ce n’est pas normal qu’en 2019, on n’ait pas accès à la reprise vidéo dans tous les arénas. Des buts et des matchs peuvent se décider avec ça… »

Si beaucoup de choses ont changé depuis la dernière fois qu’il a porté le chandail du Moose, un fait demeure: Burrows est toujours aussi passionné de hockey. Souvent, dans l’autobus, après avoir « décortiqué » le match que le Rocket vient de jouer, il « rattrape » celui du Canadien ou encore celui de ses Canucks chéris.

Du hockey, il en mange. Comme il le faisait avant de disputer le premier de ses 913 matchs dans le show.