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ALEXANDRE ALAIN, L’AMOUR À DISTANCE

Par Raphaël Doucet

Alexandre Alain ne fait rien comme les autres. Nommé joueur-étudiant par excellence dans la LHJMQ en 2017-2018, il poursuit aujourd’hui ses études universitaires malgré son éreintant horaire avec le Rocket. Il a aussi la même copine depuis six ans et a bien voulu parler de cette belle histoire d’amour à distance.

La relation entre Annabelle Guay et Alexandre Alain commence comme celle de beaucoup d’ados. En cinquième secondaire, ils se rencontrent dans un party par l’entremise d’un ami. Ils ont tous les deux 16 ans. Il joue midget AAA au Séminaire St-François et habite à Sainte-Foy. Elle vit tout près, à Beauport.

Ils commencent à « sortir ensemble » quelques semaines plus tard et vont au bal de graduation ensemble. Jusque-là, tout baigne.

Mais au mois d’août 2014, soit huit mois après le début de leur idylle, Alain déménage à Gatineau pour débuter sa carrière junior majeur avec les Olympiques. Un test pour le jeune couple. « Les deux années à Gatineau ont quand même été difficiles, avoue l’ailier droit. Je jouais au hockey et elle étudiait au cégep, en sciences de la nature. Québec-Gatineau, c’est quatre heures de route et elle n’avait pas d’auto. Des fois, elle venait me voir avec mes parents. On se voyait maximum une fois par mois. Ç’a été compliqué par moment, mais on s’aimait et on est passé à travers. »

Le bonheur à Boisbriand

Puis, à l’été 2016, Alain est échangé à l’Armada de Blainville-Boisbriand. Une bénédiction pour les tourtereaux, puisque la distance les séparant allait être deux fois moins longue. « Tout a changé à Boisbriand, déclare Alain. Des fois, je faisais Québec aller-retour dans la même journée quand j’étais en congé, et elle aussi. Je dirais qu’on se voyait aux deux ou trois semaines. »

À sa deuxième saison avec l’Armada, sa quatrième et dernière dans la LHJMQ, Alain explose pour 87 points en 65 matchs, ce qui incite le Canadien à l’embaucher comme joueur autonome de 20 ans, moyennant un contrat d’entrée de trois ans.

Alain connaît une première saison de 28 points avec le Rocket, apprenant parfois à la dure les exigences d’un calendrier professionnel, où il faut être à son mieux chaque soir.

Cette année, pendant qu’Annabelle en est à sa troisième année de quatre en pharmacie à l’Université Laval, Alain tente de grimper dans la hiérarchie des espoirs du CH. Un défi qui lui demande beaucoup de temps, tout comme les études de sa douce, qui est en plus soumise à des sessions estivales.

Au moins, Annabelle peut lui rendre visite quand elle le souhaite, à St-Jérôme, où Alexandre vit toujours dans le sous-sol de sa famille de pension de l’Armada. « Quand j’ai fini junior, ils m’ont offert de rester là, explique Alain. Je me suis dit que tant qu’à aller vivre tout seul, je suis aussi bien de rester là. Je suis bien. »

« On a hâte de vivre ensemble à l’année longue, mais ce n’est pas possible vu ses études, ajoute le Québécois. Mais l’an prochain, sa quatrième année de pharmacie en sera une de stages. On en a parlé et elle va sûrement venir les faire dans le coin de Montréal et qu’on va s’acheter de quoi pour finalement vivre ensemble. »

De bonnes valeurs

Alain a vraiment des étoiles dans les yeux quand il parle de sa copine. Il dit que leur relation ne se résume pas simplement à de l’amour. « Anna, c’est comme ma meilleure amie. On fait plein de choses ensemble et on a plein d’amis en commun. On passe nos étés ensemble à Québec. On vit dans nos valises et on alterne entre la maison de ses parents et celle des miens. On est un peu hyperactifs. En six ans, je crois qu’on a écouté deux films ensemble! On aime quand ça bouge! »

Jeune homme très intelligent et pragmatique, Alain n’a « jamais été du genre à avoir une blonde juste pour avoir une blonde ». Il a toujours su que l’amour, à travers un horaire de hockey qui impose beaucoup de soirées à l’aréna et de journées sur la route, nécessite un engagement total des deux parties impliquées. « J’ai des amis dans le hockey qui ont eu des copines une après l’autre ou des relations instables. Moi, ce n’est pas mon genre. Pour qu’un couple dure au hockey, il faut qu’il s’aime vraiment. C’est notre cas. Nos parents nous ont transmis de bonnes valeurs. En six ans, on n’a pas eu beaucoup de downs et on ne s’est jamais laissé », conclut fièrement Alain, qui songe déjà à imiter sa copine et à oeuvrer dans le domaine de la santé quand il aura accroché ses patins.