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LE MESSAGE DE BOUCHARD COMMENCE À PASSER

Par Anthony Marcotte

Le Rocket de Laval a atteint la barre psychologique des ,500 grâce à une victoire de 4-1 hier soir face au Wolf Pack de Hartford, jusqu’à ce moment invaincu en temps régulier cette saison. On savait dès le départ cette semaine que la troupe de Joël Bouchard obtiendrait une sérieuse opposition devant ses partisans contre la crème de la crème de la Ligue américaine. Ce fut donc une bonne entrée en matière alors que novembre est à nos portes.

Les deux formations vont remettre ça vendredi soir sur le coup de 19h30 (au 91,9 Sports, sur les ondes de RDS ou via AHL tv) pour une troisième fois en l’espace de huit jours. On a assisté à deux duels extrêmement serrés jusqu’à maintenant et il se peut fort bien que le même scénario nous attende demain. Unanimement dans le vestiaire, que ce soit pour l’entraîneur ou chez les joueurs, il s’agissait d’une victoire pleinement méritée.

Le Rocket a finalement fait plier son adversaire en troisième période, marquant rapidement à deux reprises à cinq contre cinq sur des filets d’Alexandre Alain et Charles Hudon. Bouchard préconise un style de jeu axé sur le porteur de la rondelle où on ne laisse pas de place à l’adversaire pour manœuvrer en zone neutre. Les deux buts inscrits en milieu d’engagement ont été réussi dans des circonstances similaires en raison de la pression des attaquants du Rocket.

« Je suis content que ça ait enfin débloqué pour nous en troisième car je crois vraiment qu’on méritait d’être en avance à ce moment-là du match, a mentionné l’entraîneur lavallois après le match. Ce sont des choses sur lesquelles j’insiste beaucoup depuis le début de la saison. Ce sont de styles de jeu difficiles à jouer. On affrontait une très bonne équipe ce soir et ils n’ont pas eu beaucoup de chances de marquer. Quand les gars le font, ça fonctionne. Je sais que ce n’est pas facile, que c’est très demandant. Mais tranquillement pas vite, les gars commencent à se l’approprier. »

Charles Hudon a mis fin à une séquence de six matchs sans générer de point au tableau, mais sa disette a vite été oubliée avec son but de toute beauté en troisième. Hudon commence aussi à se plaire dans ce système exigeant mais qui rapporte enfin des dividendes.

« J’appellerais ça un système de jeu tannant à affronter. Quand quelqu’un passe près de nous, on est au moins un ou deux en pression sur l’adversaire. Je pense qu’on a fait une bonne job et on va essayer de continuer dans cette voie en vue de vendredi. »

Le Rocket connaît aussi un succès remarquable en infériorité numérique. En 39 occasions jusqu’à présent, le Rocket n’a concédé qu’un seul petit but à l’adversaire et c’était lors du premier week-end de la saison. Depuis, le calme plat. Un effort collectif qui permet au Rocket de trôner au sommet de la LAH sur le désavantage numérique avec 97,4% d’efficacité.

« On va toucher du bois, mais notre infériorité numérique est fantastique, s’est exclamé le gagnant du match devant le filet, Charlie Lindgren. Ça donne une idée du caractère qu’on a dans le vestiaire. Tous les joueurs veulent contribuer, se sacrifier pour bloquer des rondelles. C’est bien de voir ça pour un gardien. Ce sont des choses qu’on doit amener à tous les matchs, ça va nous faire gagner. »

Après cet autre rendez-vous face au Wolf Pack, le Rocket remettra ça moins de 24h plus tard en recevant la visite des Marlies de Toronto dès 15h (sur les ondes du 91,9 Sports ou via AHL tv). La troupe de Sheldon Keefe devra visiter les Sénateurs de Belleville puis se taper plus de 4h de route après la rencontre pour se rendre à Laval. Le moment serait bien choisi pour le Rocket de réussir à battre Toronto à la régulière, ce que les Marlies n’ont toujours pas vécu cette saison.

Les champions de la Coupe Calder en 2017-2018 possèdent encore une fois une formation extrêmement coriace, dont la majorité des porte-couleurs possèdent des contrats de la LNH en bonne et due forme. L’attaque des Marlies est capable de marquer des buts sur tous les trios. Les Européens Pontus Aberg, Egor Korshkov, Pierre Engvall et Timothy Liljegren connaissent un bon départ offensivement alors que Jeremy Bracco est un peu plus discret avec six points en huit matchs, lui qui a été champion marqueur du circuit la saison dernière.

Les partisans du Rocket pourront saluer le sympathique Kenny Agostino qui a porté brièvement les couleurs de l’équipe la saison dernière avant son rappel à Montréal. L’organisation des Canadiens avait ensuite perdu ses services au ballottage aux mains des Devils du New Jersey. Chez les Leafs, Agostino en est maintenant à une sixième organisation dans la LNH.

Sans vouloir vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, disons que le Rocket n’a jamais connu beaucoup de succès face à Toronto dans sa jeune histoire. En 20 affrontements de saison régulière, les équipes dirigées par Sylvain Lefebvre et Joël Bouchard n’ont gagné qu’à quatre reprises. De ce nombre, seulement deux victoires ont été acquises à la Place Bell.